Le Stade municipal de Ouagadougou porte un nouveau nom, celui de feu Dr Issoufou Joseph Conombo. Le baptême a eu lieu ce jeudi 10 décembre 2015 en présence du Président du Faso, Michel Kafando. Dr Issoufou Joseph Conombo a été premier ministre de la Haute Volta de 1978 à 1980.
Les autorités de la transition continuent de rendre hommage à ceux qui ont fortement contribué à construire le Burkina Faso. Après les militaires Baba Sy, Bila Zagré, Tiémoko Marc Garango, Thomas Sankara et l’écrivain et homme politique Nazi Boni, c’est le nom du Dr Issoufou Joseph Conombo qui vient d’être donné à une place publique. En l’occurrence le Stade Municipal de Ouagadougou situé à quelques encablures du Palais du Mogho Naba Baongho.
Parcours scolaire en rose
Celui dont le Stade municipal porte désormais le nom est né en 1917 à Tempunko, un village de la Commune de Kombissiri. Après des études primaires de 1926 à 1935 à Ouagadougou, il est recruté comme infirmier à Abidjan en Côte d’Ivoire. Un an plus tard, il entre à l’Ecole normale William Ponty de Gorée. Il en ressort six ans après, diplômé médecin africain. Il sera enrôlé dans l’armée française et participe même à la prise de Toulon, à la Campagne de la boucle du Doubs, à la campagne de la plaine du duché de Rhénanie-Palatinat et du Bade-Wurtemberg.
Démobilisé en 1948, il sert comme Médecin africain, chef de poste de Batié, Téhini et Dropo.
Parcours politique
Dr Issoufou Joseph Conombo a eu un brillant parcours politique. Ainsi de 1948 à 1951, il est à l’Assemblée de l’Union française de Versailles. L’année suivante, il entre comme secrétaire d’Etat à l’Intérieur puis secrétaire d’Etat aux affaires économiques au gouvernement Mendès. En 1959, il est élu conseiller territorial de Haute Volta jusqu’à l’indépendance le 5 Aout 1960.
Un bâtisseur du Burkina
Il a également été maire de la ville de Ouagadougou. A ce titre, il a introduit la commune dans la Fédération internationale des villes en 1964. Il est le géniteur de la Croix rouge voltaïque. Durant son passage à la tête de la commune de Ouagadougou, il a construit la Maternité Yenega, des écoles et dispensaires et identifié les zones inondables de la ville. Il a aussi soutenu la décentralisation des marchés et yaars.
Décédé en 2008, sa mémoire ainsi que ses actions ont été saluées par les autorités de la transition dont le président du Faso et la délégation spéciale de la Commune de Ouagadougou.
Pages : 0 | 21 | 42 | 63 | 84 | 105 | 126 | 147 | 168 | ... | 36708