Actualités :: Loi anti- corruption : Ce qu’en pensent certains burkinabè

A l’instar des autres pays du monde, le Burkina Faso commémore, ce mercredi 9 décembre 2015, la Journée internationale de lutte contre la corruption. En vue de recueillir les avis des ouagalais sur cette journée dédiée à la loi anti-corruption, nous avons réalisé un micro-trottoir, ce mercredi 9 décembre 2015.

Claude Wetta, secrétaire exécutif du REN-LAC

« Il faut familiariser les burkinabè avec la loi anti-corruption »
La corruption est un phénomène assez important dans le pays. Pour preuve, notre rapport 2014, indique que 91% des burkinabè estiment que la corruption est fréquente sinon très fréquente. Ce chiffre est du moins alarmant. Toutefois, On peut dire qu’il y a une satisfaction lorsqu’on nous classe par rapport aux autres pays d’Afrique (les 3 pays les moins corrompus). C’est en ce sens que la loi anti-corruption qu’on vient d’adopter trouve son plein sens. Une fois que cette loi est appliquée dans toute sa rigueur, nous pensons qu’on pourra faire des pas en avant pour véritablement combattre le phénomène de la corruption. Et pour appliquer cette loi, il faut nécessairement que l’administration burkinabè ainsi que les citoyens burkinabè puissent connaitre cette loi et que nous les acteurs de la société civile, nous puissions veiller pour voir si elle est effectivement appliquée dans tous ses compartiments.

Célestin Yaméogo, agent de l’autorité supérieure de contrôle d’Etat et de lutte contre la corruption
« Il ne suffit pas d’avoir de beaux textes qui ne seront pas appliqués »
La corruption constitue toujours une gangrène au Burkina Faso malgré les avancées notables constatées. L’adoption de la loi réprimant la loi est déjà une avancée pour notre pays. Mais l’essentiel n’est pas d’avoir de beaux textes qui serviront à embellir le pays. C’est pourquoi, il faut donner les moyens nécessaires aux structures en charge de la lutte contre la corruption pour pouvoir agir sur le terrain. Après l’insurrection des 30 et 31 octobre, j’ai bon espoir que nous pourrons avoir de lendemains meilleurs contre la corruption surtout quand on sait qu’il existe des structures de veille au niveau des OSC (Organisations de la société civile, ndlr) et au niveau étatique.

Eric Kusi Kossongonona, employé d’une société minière
« Mieux sensibiliser afin de combattre la corruption »
La corruption s’explique par le fait que certaines personnes n’arrivent pas à satisfaire une certaine assurance pour régler des questions. Nécessairement, le niveau de développement joue sur celui de la production. Maintenant, la corruption gangrène le développement. Et nous sommes dans cette spirale où les gens veulent même illégalement s’assurer de leur propre développement. Pour lutter donc contre la corruption, il faut faire appliquer les lois et règlements en vigueur. C’est en cela qu’il faut saluer l’adoption de la loi portant prévention et répression de la corruption au Burkina. Elle vient davantage renforcer le dispositif législatif en matière de lutte contre le phénomène, le reste revient aux hommes de jouer leur partition. De prime abord, il faut que nous soyons tous convaincus que la corruption gangrène le développement de notre pays et que nous nous y engageons. Et pour se faire, il faut sensibiliser, éviter les situations qui peuvent donner la possibilité d’être corrompu, éviter de donner la possibilité aux uns et aux autres de penser qu’il faut payer, donner quelque chose ou recevoir quelque chose pour faire son travail comme il se doit.

Baba Karama, membre de l’Organisation des transporteurs du Faso
« Combattre la corruption est l’affaire de tous »
Cette journée interpelle plus d’un à opérer des réformes profondes et pertinentes en vue de poser les jalons d’une gouvernance saine. La combattre est l’affaire de tous. Pour ce faire, un accent doit être mis au niveau de la sensibilisation. Je ne saurai manquer l’occasion que m’offre cette journée, pour exhorter chacun de nous à s’engager individuellement ou collectivement dans la lutte contre la corruption.

Aïssata Laure G. Sidibé
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