Le comité exécutif de l’Association des élèves du secondaire de Ouagadougou, conduit par Dramane Sankara, a animé un point de presse, ce mercredi 25 novembre 2015, à l’éducation ouvrière pour dénoncer l’arrestation arbitraire de l’élève Arnaud Kissou, élève en classe de 1ère D. Il exige de ce fait, sa libération sans condition et sans délai ainsi que la lumière sur cette affaire, l’arrestation et le jugement de Augustin Tiendrébéogo et ses complices.
Le comité exécutif de l’Association des élèves du secondaire de Ouagadougou (AESO) a décidé de sortir de son silence pour porter à la connaissance de l’opinion nationale la situation qui prévaut au lycée Wend-pouiré de Saaba, notamment suite à l’arrestation de l’élève Kissou Arnaud.
« Selon des témoins, c’est suite à une bagarre entre Augustin Tiendrébéogo et dame Kissou que cette dernière et ses enfants se sont vu l’interdiction par M. Tiendrébéogo d’emprunter la voie passant devant son lieu de vente. Pourtant, c’est la seule voie qui mène aussi au lieu de vente de la mère de Arnaud (dolotière). Ainsi, le 1er octobre, voulant rendre visite à sa génitrice, Arnaud emprunta la voie interdite, ce qui lui a valu des injures et même une gifle. Naturellement, il s’est défendu », a expliqué le coordonnateur des sections AESO, Dramane Sankara, avant de poursuivre, « les 5 et 12 octobre Arnaud et sa maman furent convoqués par sieur Tiendrébéogo au Commissariat de police de Bogodogo. Le 13 octobre le camarade fut arrêté et déféré dès le lendemain 14 à la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO) ». Ainsi, Arnaud Kissou, de source fiable, est enfermé avec des bandits de grand chemin et dans des conditions défavorables.
Cette situation, à en croire M. Sankara, est inacceptable d’où leur désir de connaitre les vrais motifs de « cet acharnement », qui du reste hypothèque l’avenir de leur camarade. « Que reprochent la police et sieur Tiendrébéogo à Arnaud ? Comment sur une simple question de bagarre on peut envoyer le camarade à la MACO ? » s’interroge-t-il.
Des investigations ont été faites pour trouver une explication à la décision de la police. Et à M. Sankara de dire qu’elles ont abouti sur un faux certificat médical que l’accusateur avec la complicité de certains agents de la santé auraient fabriqué et dans lequel il est mentionné que « M. Tiendrébéogo aurait passé deux mois dans le coma après la bagarre entre lui et Arnaud ». « Ceci est faux et archi faux car des témoins présents ce jour-là sont prêts à témoigner le contraire » a-t-il affirmé.
Au regard de cette situation, l’AESO, par la voix de son coordonnateur des sections, interpelle les autorités compétentes pour la libération de Arnaud Kissou dans les 48 heures à venir, la mise en place de mécanismes pour qu’il puisse rattraper son retard dû au temps passé en prison, la lumière sur cette affaire, l’arrestation et le jugement de Tiendrébéogo et ses complices. Si rien n’est fait dans le sens de la satisfaction de nos exigences, a-t-il assuré, « les cours ne se feront pas dans les différents établissements de Ouagadougou ».
Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net
