Le conseil des ministres tenu le 25 septembre 2015 a démis de leurs fonctions le Chef de l’état-major particulier de la présidence du Faso, le Colonel major Boureima Kéré, le ministre délégué auprès de la présidence du Faso, chargé de lé sécurité Sidi Paré et dissous le régiment de sécurité présidentielle (RSP). Voici ce qu’en pensent quelques ouagalais.
Aboubacari Sawadogo, fonctionnaire
La dissolution du RSP vient à point nommé car elle contribuera à restaurer les principes démocratiques assez solides au Burkina Faso. Il est bon de reconnaitre que cette élite de l’armée était un obstacle majeur au développement politique et économique du Burkina Faso d’autant plus que le régime qui allait s’installer après la transition n’allait pas pouvoir en toute liberté conduire sa politique pour l’émergence du pays. Ce qui reste à faire, de mon point de vue, c’est qu’on déploie dans les casernes ceux qui ont déposé leurs armes. Quant à leurs supérieurs, notamment Boureima Kéré, Sidi Paré et Gilbert Diendéré, qu’ils assument leur responsabilité devant la justice.
Aboubacar Koté, Infographe
Pour moi cette décision vient un peu en retard parce que le gouvernement aurait dû prêter oreille aux exigences de la population qui était la dissolution du RSP. En son temps, même le collège des sages et les syndicats avaient émis cette requête. A mon humble avis, ce corps n’a jamais rien apporté de positif au Burkina Faso et l’idéal aurait été qu’il soit radié après la chute de Blaise Compaoré. Un corps qui n’avait que pour seule mission la protection de l’ex président et sa famille. En plus de la dissolution, les éléments du RSP, auteurs du coup d’Etat, méritent d’être châtiés à la hauteur de leur acte. Ceci en vue de donner un exemple à tous les militaires qui auraient l’idée de commettre un coup d’Etat.
Yacouba Sana, Balai citoyen de Tampouy
Dés le début, nous avons exigé la dissolution pure et simple du régiment de sécurité présidentielle qui ne faisait que faire régner le trouble dans le pays. Et si aujourd’hui, sa dissolution est une chose faite, cela ne peut qu’être soulagé. Nos remerciements aux autorités car nous avons une épine de moins même si le problème n’est pas tout à fait réglé. Le combat qui nous reste maintenant à faire est que les généraux soient arrêtés et le RSP démantelé. Vivement qu’on dégrade le Général Diendéré après ce forfait qui n’est nullement pas digne d’un homme de son rang.
Adama Congo, restaurateur- libraire
La décision du gouvernement est la bonne tout simplement parce que dans un pays démocratique, une armée ne peut pas de son propre chef faire un coup d’Etat. La raison selon laquelle il y a eu exclusion ne tient pas surtout quand on sait réellement ce qu’il s’est passé. La loi a été claire par rapport au code électoral. Tous ceux qui ont voulu soutenir Blaise Compaoré dans son projet de modification de l’article 37, la Cour constitutionnelle a tranché et tous les acteurs politiques ont pris acte même le CDP inéligible à l’élection présidentielle. Dans cet état de fait où se trouve l’exclusion ? Aujourd’hui, je me réjouis de l’action du RSP qui a reconnu sa faute. C’est salutaire pour le Président, tout le peuple burkinabè et surtout pour l’armée nationale.
Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.n
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