Notre chère patrie le BF, traverse depuis le 16/09/2015 une situation caractérisée par une instabilité politique et institutionnelle. Nous le savons, cette crise est liée à un coup de force perpétré par le Général Diendiere et ses hommes du RSP. Aussi cette situation survient à un moment où la situation épidémiologique de notre pays est marquée par une prédominance de morbidité liée au paludisme dont la mortalité bat le record dans notre sous région.
Cette crise qui a été condamnée par l’ensemble de la société civile, suivie de leur prise de position ayant eu pour conséquences la résistance, la désobéissance civile et une grève illimitée. C’est dans ce contexte que il nous revient de constater que les structures de soins de santé fonctionnent presque au ralenti ; puisque la plupart des structures de santé notamment celles de premier niveau ( CSPS, maternité, CM et CMA ) à 80% sont quasi fermées. Ce ne sont que les structures de référence (CHR, CHU) où d’ailleurs il n’ existe que un service minimum, qui tentent d’ offrir quelques soins de fortunes car débordées dans tous les sens.
Nous pouvons donc être convaincus que la mortalité a pu atteindre un chiffre considérable dans cette situation de précarité. Cela se justifie d’ autant plus que au cours de cette période , beaucoup de malades ont dû manquer de soins tout net ou des soins de qualité adéquats. C’est face à cette triste réalité que l’opinion national et internationale ne s’ est focalisée que sur des questions politiques, militaires et diplomatiques et cela à travers des investissements faramineux dans les sommets, rencontres et autres.
Le plus éloquent aussi est que la presse, même internationale se contente de la couverture des mobilisations des résistants, des sommets et rencontres. Pire, les organisations de l’ONU (OMS ), les organisations humanitaires, les ONG tels : la Croix rouge, MSF et autres ont préféré un silence au point que l’ on demande quel pourrait être leur rôle dans une situation de notre genre, malgré l’évidence que l’instabilité politique soit considérée comme un des facteurs déterminants de l’ état de santé des populations.
Au demeurant, nous déplorons toutes les victimes de cette crise mais il serait important de refaire les comptes de tous ceux qui ont perdu la vie lors de cette crise parce que c’est sûr qu’ils atteindraient un nombre record. Il est donc urgent d’en appeler à la vigilance de l’opinion en l’ occurrence les mouvements de droit de l’ homme : cet hécatombe négligé doit être comptabilisé sur le dos de la crise que nous vivons.
Gnada B. Wilfried, IDE
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