Actualités :: Recherches : Fernand Ouédraogo défend une thèse sur les effets de la (...)

Après quatre longues années de recherche et d’« études des effets de la collaboration école-famille, de l’implication parentale et des styles éducatifs des parents sur la réussite scolaire des élèves du primaire au Burkina Faso », Fernand Ouédraogo est arrivé à la conclusion qu’il faudrait promouvoir les relations de collaboration école-famille, l’implication parentale et l’adoption de styles éducatifs démocratique dans la lutte contre les échecs ou le décrochage scolaire des élèves du primaire au Burkina Faso.

C’était en effet le vendredi 28 août 2015 à 10 heures (heure locale) que monsieur Ouédraogo Fernand a remarquablement défendu sa thèse à l’Université de Montréal devant un jury constitué des professeurs Kanouté Fasal (présidente du jury), Kalubi Jean-Claude (examinateur externe), Dembélé Martial (examinateur interne) et Larivée Serge J (directeur de thèse et représentant du doyen de la faculté des Sciences de l’éducation).

Le jury après avoir reconnu la pertinence du sujet, souligné son originalité, sa contribution à l’avancement des connaissances et à l’amélioration des résultats scolaires des élèves du primaire dans le contexte burkinabè, a décidé à l’unanimité de décerner à Fernand Ouédraogo le titre de Philosophiae Doctor avec la mention « excellente ».

Cette recherche menée dans le domaine des Sciences de l’éducation, précisément en psychopédagogie et andragogie abordait l’épineuse question des échecs scolaires des élèves du primaire et avait pour objectifs d’identifier, d’une part, les différents types de collaboration école-famille, les types d’implication parentale et les styles éducatifs des parents du Burkina Faso, et d’autre part, déterminer leur lien sur la réussite scolaire des élèves du primaire selon leur genre et zone de résidence.

À cet effet, l’analyse des données recueillies auprès de 615 parents d’élèves de CM2 provenant de six régions administratives du Burkina Faso (Centre, Centre-Est, Est, Haut-Bassin, Plateau-Central, Sahel) ont révélé au niveau des résultats descriptifs la présence statistiquement significative de plusieurs types de relations de collaboration école-famille (information, consultation, coordination et concertation), de nombreuses formes d’implication parentale (rôles parentaux, communication, bénévolat, apprentissage à domicile, prise de décisions, collaboration avec la communauté) et de styles éducatifs parentaux (autoritaire, permissif, négligent et démocratique). Les résultats corrélationnels ont montré que pour favoriser la réussite scolaire des élèves en lien avec les relations de collaboration école-famille, les parents doivent essentiellement entretenir des relations régulières et réciproques d’information, de consultation, de coordination et de concertation avec les maîtres de leurs enfants. S’agissant de l’implication parentale, il est apparu que celle-ci ne favorise la réussite scolaire que si les parents s’impliquent de façon continue ou permanente dans les rôles parentaux, les communications avec l’école, les activités de bénévolat, les apprentissages à domiciles et les prises de décisions.

Pour ce qui concerne la collaboration avec la communauté à travers l’usage des ressources communautaires, comme la fréquentation de bibliothèque ou de centre de lecture, même de faibles implications à ce niveau favorisent la réussite scolaire des élèves. Enfin, les résultats ont établi qu’en lien avec les styles éducatifs des parents, les styles démocratiques et autoritaires sont ceux qui favorisent la réussite, mais avec une légère domination du style démocratique.

Les zones de résidence, surtout rurales, ont eu des influences énormes sur toutes les variables moins que le genre. Au vu de ces résultats, l’auteur souligne l’importance de promouvoir de véritables relations de collaboration entre l’école et la famille en vue de permettre une plus grande réussite des élèves, surtout dans les zones rurales, toute chose qui favorisera l’appui de l’école envers les familles et contribuera également à sensibiliser ces derniers sur les pratiques néfastes à l’émergence cognitive des enfants.

Pour ce faire, l’auteur préconise de formaliser ou d’institutionnaliser de telles pratiques dans les politiques éducatives et la prise en compte de ces dimensions dans les programmes de formation des enseignants du primaire au Burkina Faso.

Charles Dupont à Montréal
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