Réunis à Ouagadougou du 7 au 10 septembre 2015, des experts africains, asiatiques et du Moyen-Orient réfléchissent sur la facilité d’appui à l’entrepreneuriat dans les énergies renouvelables (notamment l’énergie solaire) dans l’espace CEDEAO. Cette rencontre a été initiée par l’Agence internationale des énergies renouvelables (IRENA) de concert avec l’Institut international d’ingénierie de l’eau et de l’environnement (2iE) et le Centre de la CEDEAO pour les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique (CEREEC).
La course aux énergies renouvelables est lancée et les pays africains ont le potentiel qu’il faut pour combler leur déficit énergétique. Parmi les différentes sources (bio-carburant, hydraulique, éolien…), le solaire semble être, de l’avis des experts, l’énergie du futur. En Afrique de l’Ouest, nombreux sont les entrepreneurs qui se sont engagés dans cette « révolution solaire ». Hélas, le financement reste la bête noire de la plupart d’entre eux. Il faut donc aider ces hommes et femmes à viabiliser leurs structures afin de mieux séduire les banques pour l’octroi de crédits. L’IRENA, 2iE et CEREEC y ont pensé, d’où la présente formation qu’abrite Ouagadougou et qui réunit une quarantaine d’experts venus du Bénin, de l’Ouganda, du Sénégal, du Nigéria, de l’Inde, des Emirats arabes unis, des Pays-Bas et du Burkina Faso.
Durant les quatre jours, les entrepreneurs participants seront outillés sur les meilleures méthodes notamment en matière de management, de marketing, ce, afin d’avoir un business-plan banquable. L’Entrepreneuriat dans les énergies renouvelables, notamment le solaire, devrait donc être boosté au grand bonheur des pays de l’espace CEDEAO, tous déficitaires sur le plan énergétique. Cette formation vient en réponse, aux préoccupations qu’avaient soulevées les 15 entrepreneurs sélectionnées et qui devaient bénéficier du projet.
« Nous ne faisons pas de la charité, nous sommes là pour aider les gens à faire du business et à réussir dans leurs affaires », dixit le Dr Bachir Ismaël Ouédraogo, coordonnateur du programme d’appui à l’entrepreneuriat dans les énergies renouvelables de la CEDEAO. Pour y arriver, le secteur public sera mis à contribution et Dr Ouédraogo est convaincu que « sans énergie, pas d’industries et d’économie solide, dynamique et novatrice ». Toutefois, il pense que le Burkina Faso rattrapera son retard énergétique en l’espace de 2-3ans, s’il se lance sur le solaire. Et Emmanuel Kaboré, directeur général de Projet Production Solaire (PPS) de renchérir que « l’énergie solaire est sans conteste plus efficace et plus rentable que l’énergie thermique »
Herman Frédéric BASSOLE
Lefaso.net
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