Actualités :: Personnels d’administratif et de gestion : Des agents dénoncent une « (...)

Des éléments issus des personnels d’administration et de gestion dénoncent le non-respect des textes par l’administration publique qui continue de nommer des enseignants à ce poste, alors que d’autres sont recrutés sur concours directs et formés deux ans à l’ENAM. Nous avons reçu à la rédaction du faso.net deux mécontents qui demandent à l’Etat de mettre fin à l’injustice. Ils lèvent également un coin du voile sur l’attitude « suspecte » de leur syndicat, le SYNAPAGER pour son silence coupable.

Le Personnel d’administration et de gestion(PAG) est un corps d’administrateur et de gestionnaire, formé à l’école nationale de la magistrature qui a pour attribue l’administration et la gestion des structures éducatives de l’état burkinabè. Selon William Kabré, attaché d’intendance scolaire et universitaire au CEG de koukin dans la province du kourweogo, c’est un corps spécifique.

De par le passé, la fonction de PAG était occupée par les enseignants. Mais plus tard, le gouvernement s’engage dans la professionnalisation du corps, en formant des enseignants par le biais des concours professionnels. Un concours direct est par la suite ouvert et ceux qui réussissent reçoivent une formation de de deux ans à l’ENAM. 

Alors par un décret pris en 2006 et qui organisait les emplois spécifiques du MENA, il était ouvert une phase transitoire des 5 ans, 2006 à 2011 pour que des enseignants continuent de prendre part au concours professionnel pour devenir PAG. « Ce décret indiquait qu’en attendant l’adoption d’un statut particulier pour les PAG, les enseignants pouvaient postuler à nos concours jusqu’en 2011. Maintenant 2011, on s’est rendu compte que les enseignants continuent de postuler au concours. La loi du statut particulier est en relecture. Nous avons touché notre syndicat qui est le SYNAPAGERE pour lui expliquer le problème mais nous constatons qu’il n’agit pas », poursuit William Kabré.

Cette pratique selon lui continue, bien que la phase transitoire soit dépassée. « On se rend compte que les directeurs provinciaux nomment toujours des enseignants de classe comme personnel d’administration et de gestion », déplore l’attaché d’intendance scolaire et universitaire qui précise par ailleurs que la situation s’est accentuée avec le continuum éducatif. « Beaucoup d’enseignants ont été retirés des classes pour être nommé économe dans les CEG. Cela ne donne pas de la valeur, de l’importance au corps du personnel PAG ».

Les PAG ne comprennent pas ce doublon car selon eux, les enseignants sont formés pour les classes et non pour l’administration qui incombe à un autre corps. Ils souhaitent donc que le gouvernement arrête de « reconvertir les enseignants en PAG, et d’appliquer les textes d’orientation de l’administration », parce que précise pour sa part Alexandre Bado, attaché d’intendance scolaire et universitaire au collège municipal de Gaoua, « il faut quand même que chacun reste dans le corps dans lequel il a été recruté ».

Pour les deux agents, il faut avant tout prôner le mérite. Pour eux, il n’est pas concevable que des agents soient recrutés, formés deux ans à l’ENAM en administration et gestion, alors que d’autres continuent d’être nommé. « Il faut que l’Etat prenne ses responsabilités. S’il faut que les enseignants continuent à faire ce concours, il faut que ça soit sur mérite et non sur nomination comme si c’était des responsabilités politiques » clame William Kabré.

Outre les conditions d’entrées « frauduleuses » qu’ils dénoncent les deux agents entrés par concours professionnel et par concours direct, notent qu’ils sont brimés dans l’avancement de leur carrière par rapport aux enseignants nommés. Puisqu’en tant qu’enseignants ces derniers peuvent passer d’autres concours professionnels, alors que ce n’est pas le cas des PAG.

Le SYNAPAGER a-t-il démissionné ?

Face à ce qu’ils considèrent comme une injustice les PAG disent être entré en contact avec leur syndicat pour porter la revendication auprès des autorités. Mais jusque-là les chosent ne semblent pas bouger et certains membres dénoncent le diktat des syndicats « forts ». « A un moment donné on a l’impression qu’il y a des syndicats qui doivent se taire parce qu’ils n’ont pas d’envergure. C’est ce qui s’est passé en 2012, quand on a dit que c’était la dernière année pour les enseignants de postuler pour devenir PAG, ils sont allés en grève. En son temps le gouvernement avait trop de problèmes et a tout de de suite céder aux revendications. Le syndicat des enseignants se dit fort parce qu’ils sont nombreux. Nous les PAG sommes dits faibles, parce que nous ne sommes pas nombreux » précise Alexandre Bado qui ajoute plus amer, qu’ils subissent le diktat de ceux qui sont plus nombreux.

Selon les deux plaignants qui disent s’organiser avec d’autres agents pour se faire entendre, le SYNAPAGER ne fonctionne pas. « Même le syndicat des enseignants à reprocher plusieurs fois à notre syndicat de ne pas prendre part aux luttes ».

« Nous sommes un groupe qui aspire au changement »ont-ils poursuivi avant de conclure que dans les jours à venir, on entendra parler d’eux.

Tiga Cheick Sawadogo
Minata Toé( Stagiaire )
Lefaso.net

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