Actualités :: Centre national de transfusion sanguine : vite du sang pour les (...)

En cette saison hivernale, période du paludisme, la demande en sang est très élevée. Malheureusement, l’offre est considérablement réduite due à la mobilité des donneurs pendant les vacances. Pour sensibiliser les hommes de médias sur la gravité de la situation, les responsables du Centre ont organisé le jeudi 27 aout dernier un atelier de formation à leur intention.

La situation est critique à la banque de sang. Elle est presque vide alors que la demande est très forte en cette période de paludisme. Les responsables du Centre national de transfusion ne savent plus à quel saint se vouer pour satisfaire la demande des centres de santé.

Une banque muée en centre

Au commencement était la Banque de sang des hôpitaux. En 2000, elle devient Centre national de transfusion sanguine (CNTS) avec pour objectif de renforcer la sécurité transfusionnelle. Au nombre des missions qui lui sont assignées figure en bonne place « l’approvisionnement des formations sanitaires en produits sanguins ». Il est subdivisé en quatre Centre régionaux de transfusion sanguine (CRTS) dont le plus important est celui de Ouagadougou.
Mais dans l’accomplissement de cette mission, le CNTS rencontre d’énormes difficultés. Insuffisance de matériel et surtout de sang. Ces difficultés se ressentent aussi au niveau régional. Pour le CRTS de Ouagadougou, les chiffres sont parlants. En 2014, sur 46949 demandes exprimées, 34175 poches ont pu être distribuées. Soit un taux de satisfaction de 72,79%. Le Gap était de 12401 poches. « Il m’arrive très souvent de me demander que sont devenues toutes ces 12401 personnes qui voulaient du sang et qu’on n’a pas pu leur en donner ? », a indiqué Dr Siaka Ouattara, directeur du CRTS de Ouagadougou.
La situation est aussi la même au plan national. En 2014, le CNTS a pu distribuer 70635 poches sur 89742 demandes émises. Soit un manque de 19107 poches.

Qui sont les grands demandeurs ?

Le CRTS de Ouagadougou ravitaille aussi bien les structures de l’Etat que les formations sanitaires privées comme les cliniques. Les services les plus demandeurs sont ceux s’occupant de la mère et de l’enfant, la traumatologie, la néphrologie et les services de chirurgie.
Pour cette année, la situation s’annonce encore plus difficile pour le CNTS et partant pour ses démembrements régionaux. Surtout pendant cette saison hivernale durant laquelle le paludisme touche plus de personnes.

Comment devient-on donneur de sang ?

Les donneurs de sang sont des élèves, des étudiants, des agents du public et du privé. « Pendant les vacances comme actuellement, les donneurs sont en déplacement alors que c’est la période où la demande en sang est forte. C’est comme si vous divisiez le nombre des donneurs par 5 pour satisfaire une demande qui s’est multipliée par 4 », a relevé Dr Siaka Ouattara.
L’appel des responsables du Centre est donc clair. « Nous appelons les populations à venir donner leur sang. Il ne faut pas attendre d’avoir un parent malade qui a besoin du sang avant d’en donner », a ajouté Dr Ouattara.
Pour donner son sang, il faut avoir au moins 18 ans et peser au moins 50 kg. Il faut avoir une santé apparente. La fréquence de don pour les hommes est de 3 mois et de 4 mois pour les femmes. Au bout de 10 dons, une carte est délivrée au donneur. « Nous étudions des possibilités pour faciliter l’accès aux soins et aux médicaments pour les donneurs lorsque ceux-ci en auront besoin », a indiqué Bénédicte Dayamba, directrice de communication par intérim du CNTS.
L’appel est donc lancé et tous sont conviés à donner de leur sang afin de permettre de sauver des vies de milliers de Burkinabè qui en demandent.

Jacques Théodore Balima
Lefaso.net

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