Actualités :: Journée continue dans l’administration publique : Des bobolais apprécient (...)

Le Conseil a aussi adopté un décret portant institution de la journée de travail continue dans les administrations du secteur public pour compter du 15 septembre 2015. Le décret fixe la durée hebdomadaire de travail à 40 heures maximum. La journée de travail va de 7 h 00 à 15 h 30 mn avec une pause de 30 minutes. L’objectif selon le gouvernement est d’améliorer l’organisation du travail et du rendement, la réduction de la facture énergétique et des dépenses courantes ainsi que la promotion de l’investissement et de l’emploi dans le secteur tertiaire. A l’annonce de cette décision, nous avons tendu notre micro au bobolais, ce jeudi 3 septembre. Les appréciations restent toutefois diverses. Lisez plutôt !

Urbain G. Kaboré, directeur régional des Impôts des Hauts-Bassins
« ..il va falloir prendre des mesures d’accompagnement aussi… »

Je pense que c’est une bonne décision que vient de prendre le gouvernement de la transition car dans la réalité les travailleurs faisaient cette journée continue. J’estime donc que cette mesure vient formaliser ce qui existait déjà, notamment dans la ville de Ouagadougou ou les endroits sont très éloignés les uns des autres. Mais il va falloir prendre des mesures d’accompagnement, notamment pour la restauration. Il est prévue une pause de 30 minutes, mais en 30 minutes qu’est-ce qu’on peut bien faire. C’est le hic ! Il faudra aussi réadapter les comportements et je pense que les acteurs des secteurs informels ont intérêts à se rapprocher de ses services publics avec des propositions concrètes. Ils peuvent par exemple les proposer de livrer de la nourriture au lieu des services ou dans les bureaux. En ce qui concerne l’éducation, j’espère qu’il y aura aussi une mesure d’accompagnement. Je lisais quelqu’un qui se demandait comment va-t-il aller chercher les enfants à l’école ? C’est dire qu’il faudra véritablement y réfléchir.

Serge Désiré Ouédraogo, agent de l’action sociale
« Je suis contre l’application de cette décision sur toute l’étendue du territoire »


Je suis contre l’application de cette décision sur toute l’étendue du territoire. Ce décret serait efficace pour la ville de Ouagadougou seulement. Etant donné que c’est là-bas ou les endroits sont très distant l’un de l’autre, en plus de la circulation qui reste assez dangereux. Sinon pour le reste des villes, il serait préférable de rester dans l’ancien système pour permettre aux agents d’être efficace.

Hyacinthe Sanou, infirmier au CHUSS/Bobo
« … il y a toujours une solution pour les questions de santé »

A mon avis, et si ça marche comme on le souhaite, ce serait une très bonne chose parce que la journée continue nous permet d’économiser, non seulement en temps mais aussi en argent. Le carburant coutant très cher de nos jours et lorsque l’on est à près de de 10 kilomètres de son lieu de travail, aller et revenir le soir est très contraignant. A cela s’ajoute les risques que l’on court dans la circulation. Je pense très sincèrement que ça va beaucoup contribuer à économiser et d’amoindrir les risques de la circulation. Peut-elle être appliquée à la santé ? Je répondrai par l’affirmative. La santé est une structure à part entière car il y a toujours une organisation qui est mise en place pour les heures non ouvrable. Il y a soit une permanence ou une garde pour recevoir les patients. Mais nous, nous sommes une structure de la prise en charge des malades du sida et la journée continue ne nous dérange absolument pas. Je pense également qu’elle ne devrait pas poser de problèmes dans les autres centres de santé car il y a toujours une solution pour les questions sanitaires.

Zoumana Sanogo, informaticien
« Ce serait une occasion de se vaquer à d’autres occupations…. »

La journée continue instaurée par le gouvernement est une bonne initiative à mon avis, en ce sens qu’elle permettra de mieux économiser mais surtout de vaquer à d’autres occupations. Par exemple, pour des agents publics qui font des consultations ou d’autres prestations parallèles, ils pourront gérer leur temps en fonction de ces deux occupations. Pour ceux qui ne le font pas, c’est l’occasion de se faire une autre occupation pour gagner plus. Ou encore s’inscrire dans les écoles supérieures pour continuer les études.

Sanou/Kambiré Claudine, chef d’agence WillCom/Bobo
« …la décision aura sans doute des répercussions sur certains secteurs d’activités, notamment l’informel »

Je trouve la décision bonne pour les villes de Bobo-Dioulasso et Ouagadougou qui s’accroit tous les jours. Des travailleurs parcourent souvent près de 5 à 7 kilomètres pour travailler. La journée continue, à mon avis, va être bénéfique pour beaucoup de personnes. D’ailleurs ce n’est pas le fait de travailler matin et soir qui est plus rentable ou qu’il fait plus de la qualité. Il faut être bien dans sa peau et dans sa tête pour pouvoir bien travailler. En outre, la décision aura sans doute des répercussions sur certains secteurs d’activités, notamment l’informel, mais on ne peut pas faire des omelettes sans casser les œufs. Il faudra s’adapter.

Da/Ouattara Célestine, secrétaire
« Tout début est difficile mais nous finirons par nous habituer. »

La journée continue permettra de réduire le train de vie de l’Etat. Je fais allusion à la réduction de la consommation de l’énergie. L’Etat n’aura plus à payer à des sommes exorbitantes les factures d’eau et d’électricité. Et par ricochet, ce sont des dépenses courantes qui vont également se décroître. Je pense que la journée continue serait une bonne occasion pour les agents de l’Etat d’avoir un peu de repose pour mener à bien les missions à eux confiés. Tout début est difficile mais nous finirons par nous habituer.

Mark Bonkoungou, enseignant du secondaire, professeur de français.
« …pour l’enseignement, c’est quasi impossible »

Pour certains domaines cela va poser un réel problème. Je pense à l’enseignement primaire et secondaire. La journée continue à mon avis, va causer des désagréments dans le système éducation. Il faudra en effet, revoir encore les emplois du temps et les programmes déjà arrêter depuis des années. Quand et combien de temps cela pourra prendre ? La question reste posée. Je pense qu’il sera difficile de suivre cette décision au niveau de l’enseignement secondaire et primaire. C’est pourquoi je propose de cibler, plutôt des domaines qui seront concerné par la décision. Sinon, pour l’enseignement, c’est quasi impossible.

Amidou Koné, agronome au ministère de l’Agriculture

Je crois que c’est une bonne chose. Mais il faut le faire dans les grandes villes comme Ouagadougou et Bobo-Dioulasso ou les distances sont quelque fois éloignées. C’est une décision à saluer qui permettra à tout un chacun de revoir sa façon de travailler.

Propos recueillis par Bassératou KINDO
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