Actualités :: Ministère de la Promotion de la femme et du genre : Le personnel spécifique (...)

Le comité de la Confédération générale du travail du Burkina (CGT-B) du ministère de la promotion de la femme et du genre, avec à sa tête Yamantien Cleophas, a animé une conférence de presse, ce jeudi 3 septembre 2015, à l’éducation ouvrière. Premier du genre, elle avait pour objectif de porter à la connaissance du grand public, les problèmes que vivent les membres du personnel spécifique au sein de leur ministère mais également annoncer le sit-in que ce personnel observera le lundi 7 septembre au sein du ministère.

Née de la volonté politique d’intégrer les réalités et besoins de la femme dans les stratégies nationales de développement, en juin 1997, le ministère de la Promotion de la femme et du genre (MPFG) au fil du temps et face aux nouveaux défis à relever a fait recours aux autres départements ministériels pour solliciter un appui en ressources humains. A cela s’ajoute des recrutements sur mesures nouvelles de trois types de personnel spécifique qui sont : les agents d’encadrement féminin, les contrôleurs d’éducation féminine et les conseillers d’éducation féminine. Ce qui fait jaser au sein du ministère et qui a nécessité la tenue de la présente conférence de presse est que certains points de la plateforme de la CGT-B restent encore en état. Il s’agit notamment de la promotion du personnel interne et le fonctionnement des services déconcentrés,

Dans sa déclaration liminaire, le secrétaire général du comité CGT-B, Yamantien Cleophas Karama a affirmé que la goutte d’eau qui a fait déborder le vase est que les membres personnel spécifique se sentent peu valorisés et peu promus à des postes de responsabilité. Pour preuve, les nominations faites aux MPFG dressent un tableau peu reluisant en ce qui concerne les agents spécifiques. « Sur 52 postes de nomination pourvus à ce jour, seulement 6 agents spécifiques ont été nommés à des postes de responsabilités, soit 11,53% » ,a-t-il affirmé.

Le « prétexte fallacieux » avancé par les autorités pour justifier une telle faible nomination de ces agents, a confié M. Karama, est que le ministère ne dispose pas en son sein de compétences à même de mettre en œuvre les missions à lui dévolues. « La plupart des agents qui occupent les responsabilités au sein du département viennent d’autres emplois spécifiques, d’autres départements ministériels et ne sont pas familiers aux projets/programmes et politiques de notre ministère. Pire, les critères qui ont prévalus à leur nomination sont d’ordre politique et par affinités parentales » a grogné le SG du comité CGT-B.
Au regard de cette situation qui frise plus d’un et cela depuis des années, le comité syndical observera un sit-in le lundi 7 septembre de 7h à 10h au sein du MPFG. Il promet en outre de prendre des mesures idoines si rien n’est fait dans le sens de leurs préoccupations du moment. Pour rappel, la plateforme revendicative du comité CGT-B établie depuis 2011 et qui a fait l’objet de réactualisation périodique porte essentiellement sur les questions indemnitaires, la promotion du personnel interne du ministère de la promotion de la femme et du genre, le fonctionnement des services déconcentrés et l’organisation du MPFG. Toutefois, il faut noter que certains points ont obtenu satisfaction.

Phase de question/réponse

« Pourquoi avoir attendu tout ce temps, 2006 à maintenant, avant d’entreprendre une telle action ? En réponse M. Karama a expliqué que depuis 2007 la CGT-B a voulu prôner l’esprit de dialogue au détriment des protestations qui ne servent qu’à envenimer la situation. Mais force est de reconnaitre, a-t-il poursuivi, cette stratégie n’a pas porté ses fruits d’où notre devoir de prendre l’opinion publique à témoin sur les problèmes que nous vivons au sein du ministère. Issiaka Sankaré, quant à lui, n’a pas manqué de manifester sa colère : « comment on peut recruter des gens niveau maîtrise pour une formation de 2 ans à 3 ans et les qualifier à leur sortie d’incompétent pour occuper un poste de responsabilité. Sur un total de 13 DR, nous n’avons qu’un seul qui est conseiller d’éducation féminine, les 12 autres sont des inspecteurs de trésor, des conseillers pédagogiques ».

Aïssata Laure G. Sidibé
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