Actualités :: Echangeur du nord : Des manifestants exigent la reprise des voies de (...)

A Tampouy, des manifestants ont barricadé dans la matinée du 3 septembre, la route nationale n° 2. Objectif : manifester leur mécontentement vis-à-vis du retard accusé dans la réalisation des travaux de cette voie de déviation, initiée dans le cadre du projet de l’échangeur du nord. Lesdits étaient censés prendre fin en mars dernier. Un saut d’humeur qui a pris fin à l’issue des négociations entre manifestants et éléments de la Compagnie républicaine de sécurité (CRS).

Munis de pneu, de bois, et de divers objets, les manifestants ont barricadé la route nationale n°2 au niveau du quartier Tampouy et plus précisément le croisement devant la station Petrofa, non loin de la gare de Tampouy, sur la route de Ouahigouya. « Nous sommes là ce matin, pour manifester notre mécontentement. Nous avons été délogés depuis plus d’un an. Jusqu’aujourd’hui la voie n’est pas achevée. Cela fait déjà plus 1 an. On est là pour obliger les autorités à hâter les travaux de construction pour que nous puissions reprendre nos activités et nourrir nos familles. Nous avions auparavant nos boutiques derrière la gare de tampouy au bord de la voie en construction », confie Mme Sanfo, une manifestante.

Elle est soutenue dans ses propos par Issa Kiemtoré qui tempête en ces termes : « Les travaux étaient censé prendre fin, il y a de cela plusieurs mois. J’avais ma boutique tout au long du mur (Ndlr. Celui de la gare routière) Je vendais ici, il y a plus de 10 ans avant qu’ils ne viennent nous déloger comme ça. Les constructions ne sont même pas achevées ».

La manifestation a fait des mécontents, du fait de l’embouteillage qu’elle a causé. Quelques temps après, les manifestants se sont dispersés par eux-mêmes peu après l’arrivée d’éléments de la CRS. Il n’y a pas eu d’altercations entre les deux groupes, mais plutôt des négociations.

« Quand on s’est concerté, il est ressorti que l’entreprise viendra arranger la voie, en enlevant le sable pour éviter les accidents. Nous avons accepté les propos de l’agent du CRS », nous a par la suite confié un manifestant. « Ils ont promis de nous mettre en contact avec les autorités pour qu’on discute », a renchéri un autre.
S’ils ont accepté levé leur mouvement après les négociations, les manifestants se disent déterminés pour la satisfaction de leur doléances, allant jusqu’à annoncer un ultimatum. « La route est inférieure à la santé humaine. Nous leur donnons une semaine. Si après cette semaine, ils ne viennent pas, ils auront de nos nouvelles. Nous ne connaissons pas leurs vraies intentions. Ce que nous connaissons, c’est ce dont nous sommes capables. Le pays nous appartient tous », a martelé un manifestant du troisième âge.

Pour sa part, un des agents de la CRS qui ont négocié avec les manifestants et avec qui nous avons voulu en savoir davantage, nous lâchera simplement ceci : « sans commentaire, on est là pour rétablir l’ordre nous parlons sur autorisation de la hiérarchie ».

Des raisons diverses !

L’attroupement en cette matinée exprimait un ras-le-bol d’une situation agaçante. Plusieurs doléances sont ressorties de cette manifestation. La route occupe une position stratégique qui empêche l’écoulement des eaux de pluie. « Quand il pleut nous ne pouvons pas circuler librement du fait de l’eau. Le marché qui est en face est inondé », déclare M. Ouédraogo.

Pour ce collaborateur du chef de Tampouy, présent à la manifestation, les riverains ont raison de se plaindre. « L’état de la route ne nous réjouit pas. Il y a des accidents. Ce que nous voulons c’est qu’on arrange la voie car cela aide tout le monde. Ils ne doivent pas laisser la route dans cette état, car ça inonde nos maisons, les dalles ne sont pas posées et les gens y tombe certains perdent la vie. Nous ne sommes pas contents ».

Encadré

En rappel l’entreprise qui s’occupe de la voie est la CGE. Cette voie problématique fait partie du lot n°2 qui comprend les rues Wesla, We-Yaon, 22.52, 22.15, 22.42, 22.108 et 22.110. La fin du chantier était prévue pour fin mars 2015. Lors d’un entretien réalisé par Lefaso.net au mois de juillet avec Magloire Sétandé, ingénieur de conception génie civil de la CGE, directeur du projet de déviation et de délestage qui s’occupe du lot 02 du projet de déviation, ce dernier expliquait le retard en ces termes, « les raisons des retards sont liées à deux grands facteurs : le premier facteur est la pluie de l’année passée qui nous a beaucoup empêché d’évoluer en assainissement et la deuxième raison c’est le non-paiement de nos décomptes par l’Etat qui s’explique peut-être par la situation politique actuelle du pays, puisque l’année passée nos décomptes étaient payés sans retard ».

Diane Kagambèga (stagiaire)
Lefaso.net

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