Le Collectif citoyen pour l’agro-écologie a organisé un forum sur la souveraineté alimentaire et les méfaits des Organismes génétiquement modifiés (OGM) ce 03 septembre 2015. Représentants des partis politiques, des autorités coutumières et religieuses ont participé à ces échanges pour une agriculture durable et une alimentation saine.
Les Organismes génétiquement modifiés (OGM) ont été introduites dans l’agriculture depuis 2003 au Burkina Faso. Mais selon les organisateurs du forum, le résultat est un échec. Ces organismes ont causé plus de mal que de bien aux agriculteurs burkinabè. Selon le porte-parole du Collectif citoyen pour l’agro-écologie, Ousmane Tiendrébéogo, les OGM ne sont pas ce qu’on fait croire aux gens. Il déclare : « Les acteurs dénoncent le mal qu’on a fait à leurs usines. Sur le terrain nous avons enregistré beaucoup de pertes. Des animaux qui sont morts. Avec les OGM les gens étaient obligés de d’acheter à chaque fois des bœufs de labour ». En plus de cela, certaines « familles qui ont abandonné la culture du coton parce qu’ils sont toujours en déficit parce que le coton qu’ils produisent ne pèse pas ».
Beaucoup de tort aux agriculteurs
Pour le Collectif pour l’agro-écologie, la lutte contre les OGM et leurs méfaits passe aussi par une décision politique. C’est pourquoi, plusieurs partis politiques prennent part à ce forum. Ils sont invités à se prononcer sur les OGM et la souveraineté alimentaire. Mais c’est surtout la place de l’agriculture dans leurs programmes de société qui intéresse les organisateurs de ce forum. « L’acceptation des OGM au Burkina est une erreur qui cause beaucoup de tort aux agriculteurs. Donc si on veut continuer dans cette politique c’est comme si on affirmait que nous ne pouvons pas être autre chose que des éléments de servitude au profit des multinationales. Voilà pourquoi nous voulons que chaque parti politique nous dise ce que contient son programme en matière d’agriculture ».
Les partis politiques qui ont répondu présent notamment le Mouvement pour le peuple (MPP), l’Union pour la renaissance/parti sankariste (UNIR/PS), ont présenté leur politique en matière d’agriculture.
Les autorités coutumières et religieuses, les organisations de la société civile ont participé également à ce forum.
Une journée mondiale pour la souveraineté alimentaire
Au-delà du forum, le Collectif pour l’agro-écologie a l’ambition d’instituer une journée mondiale de réflexion sur la question de la souveraineté alimentaire. Selon Ousmane Tiendrébéogo, « C’est un programme vaste et ambitieux mais nous comptons sur l’adhésion de tous parce que la souveraineté alimentaire reste l’unique forme d’agriculture qui puisse être durable et saine ». Cet évènement va se dérouler les 13, 14 et 15 novembre 2015 à Ouagadougou.
La souveraineté alimentaire est présentée comme un droit international qui laisse la possibilité aux populations, aux États ou aux groupes d’États de mettre en place les politiques agricoles les mieux adaptées à leurs populations. Elle privilégie des techniques agricoles qui favorisent l’autonomie des paysans. Elle est favorable à l’agriculture biologique et à l’agriculture paysanne.
Judicaël Gaël Lompo
Lefaso.net
Liens utiles :
Chronique du vendredi : Le Burkina doit-il avoir peur des OGM ?
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