Actualités :: Le pont de Bissighin hors d’usage : L’appel du Curé de la paroisse Saint (...)

Les grosses pluies de cette année ont engendré plusieurs dégâts. Des pertes de vie ont été enregistrées, ainsi que des dommages matériels. La population de Bissighin n’a pas été épargnée. Des maisons sont tombées, le pont servant de passage pour rejoindre la cité de Noonghin est également endommagé. Nous avons rencontré le curé de la Paroisse Saint Augustin de Bissighin, mécontent de l’oubli du gouvernement lors du recensement des sinistrés de Bissighin.

Pouvez-vous, vous présenter ?

Je suis le père Joseph Sambeni de la congrégation des Fils de Marie Immaculé (FMI), curé de la Paroisse Saint Augustin de Bissighin.

En quelle année vous vous êtes installés à Bissighin ?

Nous (FMI) sommes arrivés à Bissighin en 2002 mais la paroisse a été créée en 2004. En ce moment, il n’y avait pas de passage entre le goudron de Yatenga pour aller dans les cités de Noonghin et le quartier Rimkièta. Notre préoccupation première était de mettre en place un passage afin de désenclaver la zone. Notre premier pont a été détruit par l’eau, le deuxième détruit, le troisième les bus sont restés mais le pont détruit de nouveau. Aujourd’hui nous sommes au quatrième pont.

Quel a été le budget global pour la réalisation de ce pont et comment ce pont s’est détérioré ?

Ce quatrième pont a coûté 21 millions de francs Cfa à la congrégation des Fils de Marie Immaculée et à la communauté paroissiale Saint Augustin. Depuis sa construction en 2006, ça nous a désenclavés. Tous les passants venant du Nord allant au Sud passaient par notre cour paroissiale. En 2009, l’équipe presbytérale a remarqué que la cour paroissiale était le passage de différentes sortes d’engins ainsi que les voleurs. Notre Eglise a été cambriolée (croix ainsi que nos moutons volés). Nous avons décidé à l’époque des inondations du 1er Septembre 2009 de fermer la porte aux passants. Ce qui nous a valu des insultes mais pour sauvegarder notre intimité et la sécurité des fidèles nous avons tout accepté. Notons que nous avons presque 5 000 passages par jour. Malgré tout nous permettions aux gens de passer. En 2010 l’entrepreneur Kanazoé fils qui a goudronné la route Rimkièta allant vers les cités de Noonghin, nous avait demandé le passage qui d’ailleurs était le seul passage pour les travaux. En récompense, il devrait nous arranger la route et nous avons accepté de bon cœur de laisser ces gros engins sur notre pont. A la fin des travaux, il nous a simplement amené trois voyages de latérite et il a disparu. C’est lui qui a affaibli notre pont. Il n’a pas tenu sa promesse.

La première pluie de cette année a fait des dégâts, l’eau a quitté son nid et a envahi le pont et même la cuisine du presbytère. Le coup fatal, c’était la pluie du 02 Août et c’était le même scénario. C’est ainsi que cette pluie a terminé ce que l’autre a commencé. Il ne reste qu’une bande de passage au niveau du pont. Ce que nous regrettons et nous continuons à regretter c’est les voisins, les habitants du côté du pont. Eux aussi nous ont aidés à détruire le pont puisque eux aussi volent les pierres et tous les matériaux qui pouvaient protéger le pont. On se retrouve avec un pont cassé et nous n’avons pas été aidé par ceux qui nous ont promis, que nous avons desservis et qui nous ont oubliés royalement et voilà que nous sommes dans les problèmes.

Pendant le recensement des sinistres de Bissighin par le gouvernement, le pont n’a pas été recensé ?

Quand les autorités sont venues recenser les sinistrés, elles ont appris que le pont a été détruit mais personne n’est venu voir ce qui s’est passé sur le pont. Nous avons lancé un appel pressant à nos fidèles afin de récolter un peu d’argent pour restaurer le pont. En un mois nous avons récolté 2,5millions, merci à tous nos fidèles. Mais cela est très insuffisant car le budget total pour l’aménager s’élève à plus de 20 millions de francs Cfa.

Avez-vous un appel à lancer ?

Nous lançons un appel à tous ceux qui peuvent nous aider à bien vouloir le faire. Nous disions le dimanche dernier que nous sommes des sinistrés, on parle de maisons tombées mais pas du pont, ce pont qui sert à tout le monde. C’est un cri de cœur, si les autorités nous entendent qu’elles nous donnent un coup de main ainsi que toutes les personnes de bonne volonté pour qu’on puisse remettre ce pont afin de désenclaver de nouveau les fidèles chrétiens et tous ceux qui passent sur ce pont.

Entretien réalisé par Mariette Koama
Lefaso.net

Burkina : Un individu tentant de s’en prendre à une (...)
Université Joseph Ki-Zerbo : L’autonomisation des (...)
An 34 de l’assassinat de Dabo Boukary : L’UGEB annonce (...)
Affaire Lionel Kaboui : Le délibéré de l’audience de ce 16 (...)
Santé mentale : « Lorsqu’une personne développe une (...)
Région des Hauts-Bassins : Un directeur d’école relevé de (...)
Burkina Faso : Hermann Coulibaly/Gnoumou s’engage pour (...)
24e Journée nationale de lutte contre la pratique de (...)
Le Directeur général des douanes dans la région douanière (...)
Campagne cotonnière 2024-2025 : Une subvention de 10 (...)
Elaboration du rapport diagnostic de la sécurité (...)
Sahel : Lancement officiel du projet "YES-ENJEU" pour (...)
Burkina/Agriculture : Renforcement des capacités d’une (...)
Burkina/Loi sur la promotion immobilière : La Commission (...)
32e Convention de la communauté islamique Ahmadiyya : (...)
Burkina / Journée des traditions : « Ce n’est pas (...)
Burkina/Journée des coutumes et traditions : « La femme (...)
Burkina / Journée des coutumes et traditions : « (...)
Célébration du 15-mai 2024 : Le palais de Sa Majesté le (...)
Burkina/Institution du 15 mai : « Si l’Afrique ne décide (...)
Célébration du 15-Mai à Bobo-Dioulasso : Libation et (...)

Pages : 0 | 21 | 42 | 63 | 84 | 105 | 126 | 147 | 168 | ... | 36687


LeFaso.net
LeFaso.net © 2003-2023 LeFaso.net ne saurait être tenu responsable des contenus "articles" provenant des sites externes partenaires.
Droits de reproduction et de diffusion réservés