Excellence Monsieur le Ministre,
Vous avez bien voulu recevoir le Bureau du SAMAE en audience le jeudi 16 juillet dernier. Nous avons saisi l’occasion de cette audience pour vous réaffirmer notre ferme volonté de voir la mise en place effective d’une commission d’affectation chargé du mouvement interne et externe au sein du Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération Régionale.
Nous vous avons expliqué, qu’il vous appartient, en tant qu’autorité issue de l’insurrection populaire, de mettre en place des mécanismes de gestion du personnel, qui rompent avec ceux qui avaient cours sous le régime déchu, marqués par le manque d’équité, le clientélisme et la mal gouvernance.
Dans votre réponse, nous avons noté votre volonté à continuer les pratiques de l’ancien régime ; pratiques qui créent d’énormes frustrations et des frictions au sein du personnel.
Le mouvement diplomatique, faut-il le rappeler, a été pendant très longtemps, géré sans aucune transparence et n’a jamais reposé sur des critères objectifs et consensuels. Sa forte politisation liée à la présence de la cellule CDP au sein du département, a contribué à brimer beaucoup d’agents dans l’évolution de leurs carrières. C’est pourquoi, le SAMAE a toujours réclamé la mise en place d’une commission d’affectation, laquelle commission aurait la charge de faire tout le travail technique de base, avant que l’autorité ne statue en dernier ressort sur les affectations.
Or, force est de constater que, malgré la décision du CASEM 2015 et l’accord de l’ex- Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Régionale (le Président du Faso) de mettre en place cette commission d’affectation, votre administration semble persister dans la volonté de perpétuer un système d’affectation non transparent, népotique, clanique, et qui est rejeté par l’ensemble des travailleurs.
Le Bureau national du SAMAE tient à rappeler face à cet état de fait, que l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre dernier, à la faveur de laquelle, beaucoup doivent leur poste aujourd’hui, ne saurait être une aubaine pour certains, de perpétuer la mal gouvernance qui avait cours sous l’ancien régime. Par conséquent, toute autorité qui n’est pas capable d’incarner ce changement ne saurait être légitime.
En tout état de cause, le Bureau national du SAMAE condamne avec la dernière énergie, la forfaiture en cours en ce qui concerne le mouvement diplomatique. Nous vous réaffirmons notre détermination à travailler à ce que plus jamais, ce mouvement ne soit l’œuvre d’une seule personne, quel que soit son titre et son rang.
C’est pourquoi, le SAMAE ne saurait être tenu pour responsable de la dégradation du climat social que votre gouvernance (qui demeure d’ailleurs jusque-là très en deçà des attentes des travailleurs) est en train d’engendrer au sein de l’administration diplomatique.
Je vous prie de croire Excellence Monsieur le Ministre, en l’expression de ma haute considération.
Ni partisan, Ni courtisan, la cause est commune.
Pour le Bureau du SAMAE,
le Secrétaire Général a.i
Marius K. ZONGO
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