Actualités :: Caravane nationale de l’intégration : Des responsables de communautés vivant (...)

Le ministère des affaires étrangères et de la coopération régionale du Burkina, à travers sa cellule nationale CEDEAO, a organisé la première édition de la caravane de l’intégration du 24 au 29 juillet 2015. Ladite caravane a traversé les régions du Centre-Ouest, de la Boucle du Mouhoun, des Hauts-Bassins et des Cascades. Des communautés d’une vingtaine de pays africains ont pris part à ce périple. Quelques-uns apprécient l’initiative et parlent de leurs conditions de vie au Burkina.

Magloire Olympio, secrétaire général de la coordination des communautés vivant au Burkina.
Je suis un consultant en BTP. Je suis arrivé au Burkina en 1990 pour un contrat d’Etat. J’ai fini, je suis réparti et je suis revenu m’installer parce que j’ai constaté que l’accueil était bien. En ce temps, on n’était pas nombreux dans mon domaine. Tous les pays africains ont leur manière d’accueillir. Le Burkina a aussi sa particularité dans les accueils. Si cet accueil n’était pas bien, on serait parti il y a longtemps. Je suis venu m’installer au Burkina depuis 1992. Si vous respectez le contrat social, vous êtes à l’aise partout.
Comme on le dit, toute œuvre humaine ne peut être parfaite, mais elle s’améliore avec le temps. Ainsi, nous pensons que toute la population peut s’approprier ce chantier de l’intégration dont on parle de sorte que ce ne soit plus une intégration des grands, mais une intégration de tout le monde. C’est pourquoi, nous apprécions cette caravane à sa juste valeur.
Pour rendre l’intégration réelle, le Burkina Faso a déjà commencé. Nous pouvons parler de la réalité de l’intégration parce qu’ici nous la vivons. Nous demandons aux plus hautes autorités de bien vouloir toucher leurs pairs pour qu’à leur niveau aussi ça fasse tache d’huile. Je le répète à tout moment.

Idrissa Dia, représentant de la communauté sénégalaise (SGA), secrétaire national de la coordination des communautés vivant au Burkina
Notre communauté est très bien intégrée au Burkina Faso. Le Burkina a, à peu près, les mêmes coutumes hospitalières que le Sénégal. Donc, la communauté sénégalaise au Burkina se sent comme chez elle au Sénégal parce que les gens sont très accueillants et humbles. Vraiment, il n’y a aucun problème.
Cette caravane a été une très bonne initiative. Dès lors qu’on tend vers la CEDEAO des peuples, il y avait un travail de proximité à faire parce que si les choses se passent seulement au sommet, les populations ne savent rien de la CEDEAO, ni de ses statuts, ni de ses règlements. Une initiative comme celle-là, si on la répète plusieurs fois, ça pourrait pousser les populations à s’approprier cette intégration et puis de connaître ce qu’il faut pour pouvoir voyager librement. Ça va faciliter la tâche. Je pense que cette caravane, si on ne l’avait pas créé, il fallait le faire.

Gbadamassi Motihou, membre de la communauté nigériane au Burkina Faso
Je suis au Burkina depuis ma naissance. J’ai la double nationalité. Beaucoup d’autres nigérians qui ont demandé ont obtenu la nationalité burkinabè. La communauté nigériane vit en parfaite symbiose avec la population burkinabè et les autres communautés vivant au Burkina. La communauté nigériane est une des plus vieilles communautés vivant au Burkina, et il n’y a pas de problème, on s’entend, on se gère et elle vit mieux.
C’est dommage que cette caravane soit seulement sur cinq jours, ça aurait dû être une semaine. Si elle n’existait pas, il fallait la créer. On ne peut qu’encourager les promoteurs à faire encore mieux dans les années à venir.
Dans toute communauté, il y a toujours des brebis galeuses. Et au niveau de la communauté nigériane vivant au Burkina, il y a des brebis galeuses. Mais, nous essayons de combattre la cybercriminalité. Hors mis la cybercriminalité, il y a d’autres aspects que je ne citerai pas ici que nous sommes en train de combattre avec les autorités du pays.

Kondi Piou Adams, communauté togolaise au Burkina
Je suis au Burkina depuis 1989, je suis enseignant de profession. Pour dire la vérité, sans nous jeter les fleurs, je dirai que la communauté togolaise vivant au Burkina est la mieux organisée. Nous vivons ensemble, nous travaillons ensemble.
Au Burkina, je dirai que c’est comme si je suis chez moi. Je ne sens même pas que je ne suis pas au Togo. Ceux qui viennent au Burkina et se font enregistrer au niveau de la communauté, s’il y a un problème, nous connaissons leur cas. Mais, ceux qui ne se signalent pas, s’il y a un problème, nous ne pouvons pas fouiller pour les chercher.
C’est une très bonne chose et si elle pouvait se prolonger… et surtout se tenir dans tous les autres pays membres de la CEDEAO. Quelqu’un me disait que je suis un étranger, je lui ai dit que je ne suis pas étranger, ici au Burkina, je suis dans mon pays.

Propos recueillis par Moussa Diallo
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