L’association de solidarité et d’amitié Burkina Faso-Cuba (ASAC-BF) constituée des anciens élèves et étudiants du Burkina à Cuba a commémoré, le samedi 25 juillet, l’historique date de la révolution cubaine du 26 juillet 1953. Au cours d’une cérémonie sobre, ils ont rappelé la signification de cette date dans la vie des Cubains et aussi l’exemplarité de la lutte.
Rappel. Le 26 juillet 1953, Fidel Castro Ruz, à la tête d’un groupe de 179 hommes, mène une attaque contre la caserne de Moncada. « L’objectif de cette opération consistait à anéantir le pouvoir dictatorial et sanglant de Fulgencio Batista installé par un coup d’Etat avec la complicité des Etats-Unis d’Amérique », a rappelé Athanase Bouda, président de l’association.
La bataille fut sanglante et s’est soldée par le massacre de plus de 50 assaillants. Le groupe, toujours sous le guide du jeune avocat Castro, opère un repli dans les montagnes. S’en suivra alors une longue guerre d’indépendance. Pour les Cubains, cette date est désormais historique au regard du caractère qu’elle revêt. « Le Moncada a ouvert les yeux du peuple cubain qui a, à partir de ce moment-là, lutté sans repos jusqu’au définitif triomphe de la Révolution le 1er Janvier 1959 », a indiqué Abel Torres, représentant l’ambassadeur de Cuba au Burkina Faso. Il a également ajouté que les 179 compagnons de Fidel Castro Ruz étaient des concentrés de valeurs qui ont permis de bâtir une grande nation. « Maintenant, notre peuple est engagé dans un processus de transformation économique et politique pour fortifier le système socialiste à Cuba. C’est dans ce cadre qu’on soutiendra notre coopération solidaire et désintéressée avec les pays dont ils ont besoin. C’est dans cet esprit que notre peuple a été éduqué ! », a-t-il ajouté.
Aider les camarades à s’insérer socialement
De retour de Cuba, alors qu’ils y avaient été envoyés pour des études, les élèves et étudiants n’ont malheureusement pas tous été employés par l’Etat burkinabè. Ce qui fait que beaucoup sont encore aujourd’hui sans emplois. « Plus de la moitié de nos camarades sont sans emplois mais nous travaillons à leur trouver quelque chose à faire même si c’est à monter des petites et moyennes entreprises », a indiqué le président de l’association des anciens élèves et étudiants burkinabè à Cuba.
Pour cela, des actions ont déjà été entreprises. Après l’insurrection des 30 et 31 octobre 2014, les responsables de l’association ont demandé à rencontrer le Premier ministre, Yacouba Isaac Zida, le président du Conseil national de la transition, Chériff Sy et bien d’autres personnalités afin de plaider pour leurs camarades. « Les différentes institutions nous ont appelés pour nous dire qu’elles avaient reçu nos demandes et que les responsables travaillaient à dégager du temps pour nous rencontrer », a dit tout optimiste, Athanase Bouda. Pour l’aboutissement des différentes démarches, les membres de l’association disent compter sur le soutien de la représentation diplomatique cubaine à Ouagadougou.
Jacques Théodore Balima
Lefaso.net
