Actualités :: « Une plume pour le développement » de la Banque mondiale : Samiratou Zinaba (...)

Du 12 mai au 12 juin 2015, le bureau de la Banque mondiale au Burkina Faso invitait la jeunesse du pays à partager par écrit sa vision et ses idées novatrices pour le développement. Le concours dénommé « Une plume pour le développement », a connu son épilogue le mardi 30 juin dernier à Ouagadougou. Samiratou Zinaba dite Patinda a été la seule fille dans le trio gagnant du concours. Etudiante en année de Licence en Sciences économiques et de gestion, la jeune fille de 20 ans se passionne des questions de développement. Zoom sur une force de proposition !

Depuis des années, le Burkina stagne dans le classement mondial du PNUD. En 2013, le pays était classé 183e sur 187 pays. C’est une place peu honorable qui « révolte » Samiratou Zinaba dite Patinda.
Alors quand la représentation nationale de la banque mondiale a initié le concours, « Une plume pour le développement », la jeune fille voyait là, une occasion de faire part de ses idées pour le développement du pays. « Le sujet m’a vraiment touchée, il est d’actualité parce que la pauvreté est notre quotidien au Burkina Faso. C’était une opportunité pour moi de faire part de mes idées ».
Elle rappelle alors, les différentes politiques de développement expérimentées par le pays, sans véritable succès. Des Programmes d’ajustement structurel, aux cadres stratégiques de lutte contre la pauvreté, sans oublier la stratégique de développement rural et actuellement, la Stratégie de croissance accélérée et de développement durable.
Malgré les quelques acquis engrangés par ces politiques, Samiratou Zinaba dite Patinda a estimé dans son document que « les performances économiques sont toujours faibles et la pauvreté malgré la croissance touchait encore plus d’un Burkinabè sur quatre en 2009 ».

Interpellée par les questions de développement

Le concours a suscité un engouement certain de la part du public concerné, 15 à 25 ans. Et plus de 250 candidats y ont pris part. A l’arrivée Samiratou Zinaba dite Patinda a été classée 3e. « Je ne m’y attendais pas, l’essentiel pour moi était de partager mes idées pour le développement de mon pays » confie-t-elle avant d’ajouter que son vœu le plus ardent est qu’on tienne compte des idées des plus jeunes dans les politiques de développement. La future économiste se passionne pour les questions de développement et se verrait faire carrière dans le domaine.
Mais, elle se rappelle que la préparation du concours n’a pas été facile. N’eut été le soutien de son ami, elle aurait abandonné à mi-chemin. « A l’université nous prenons cours de 7 h à 21 h souvent. Entre temps, j’étais vraiment épuisée, mais je suis heureuse que mes efforts aient été récompensés par ce prix ».
Comme les 20 premiers candidats, elle a reçu un lot de fournitures scolaires. Et comme 3e du concours, Samiratou Zinaba dite Patinda a reçu une enveloppe de 500 dollars.

Le développement selon Samiratou Zinaba dite Patinda

Dans le document de quatre que la candidate a produit, elle n’a pas manqué de proposer ses idées pour combattre la pauvreté et impulser un développement durable au Burkina Faso. L’agriculture, la formation du capital humain et la promotion du développement durable sont des axes clés pour combattre la pauvreté au Burkina.
Avec un secteur qui emploie ¾ de la population active et contribue pour 30,7 au PIB, l’étudiante en macroéconomie et gestion est convaincue que la lutte contre la pauvreté passe nécessairement par une agriculture modernisée, diversifiée, etc.
Le développement du capital humain quant à lui, constitue à la fois un outil essentiel pour une croissance économique soutenue à travers l’amélioration de la productivité grâce à l’investissement dans l’éducation, la santé et la nutrition.
Enfin de l’avis de la jeune fille, la lutte contre la pauvreté au Burkina Faso passe par la promotion du développement durable. D’abord au niveau de ressources naturelles, il faudrait lutter contre la désertification et développer de nouvelles filières de production respectueuses de l’environnement. Au plan humain, l’étudiante planche pour la promotion de la bonne gouvernance entre autres.
Pour l’étudiante en licence à l’université de Ouaga 2, le concours est une belle initiative à perpétuer. Pierre angulaire du développement, la voix de la jeunesse doit compter dans les politiques de développement en attendant qu’elle-même ne soit aux affaires.

Tiga Cheick Sawadogogo
Lefaso.net

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