Un camion citerne de 6 000 litres a pris feu mardi 22 mars 2005 aux environs de 18h15 mn à Kologh-Naba (secteur n°11 de Ouagadougou). Si heureusement, l’on ne déplore pas de perte en vie humaine, les dégâts matériels sont importants : 3 à 4 boutiques plus un débit de boisson sont partis en fumée.
Boutiques calcinées, camion citerne complètement brûlé et un poteau électrique fondu sur fond d’odeur de carburant, tel est le spectacle que les habitants du secteur n°11 de Ouagadougou observaient en cette soirée du 22 mars 2005. Le camion citerne de 6 000 litres qui opérait le dépotage dans la station "Exel Ecodis" de Kologh-Naba a pris feu à l’intérieur de la station.
Selon le chauffeur, Lacina Coulibaly, le feu serait dû au fait qu’une femme, voulant éteindre son feu de grillade des patates pendant que le camion citerne était en plein dépotage (3 000 l avaient déjà été vidés dans le fût), a aspiré les étincelles de feu. Selon le chauffeur du camion, il était en conversation avec le gérant de la station lorsqu’il a entendu des cris dans son dos. Lorsqu’il s’est retourné, le camion prenait feu par le tuyau de dépotage du côté droit du camion.
Alors, "j’ai démarré le camion rapidement pour le faire sortir de la station. Etant sorti, j’ai constaté que je ne pouvais pas aller loin puisque le feu gagnait ma cabine. Alors j’ai garé le camion sur le goudron", a expliqué Lacina Coulibaly. Pour lui, l’essence qu’il dépotait était du super 91 et c’est la vapeur du carburant qui a aspiré le feu pendant que certains clients se servaient. Si l’on ne déplore aucune perte en vie humaine, heureusement d’ailleurs, les dégâts en revanche sont importants.
Selon le commandant Doumadji Karambiri des sapeurs pompiers, 3 où 4 boutiques ont été brûlés, plus un débit de boisson calciné, sans compter le camion citerne avec ses 3 000 litres de super 91 que le chauffeur estime complètement irrécupérable. A 20h45 mn, le feu était complètement éteint. Pour Fousséni Dao, un riverain du drame qui était à côté du maquis qui a pris feu, à la vue de la citerne sortant de la station avec le feu dans le tuyau, les occupants des lieux ont pris la poudre d’escampette. Pour Fousséni, la femme en question a l’habitude de vendre ses beignets à côté de la station. Pour arriver à bout des flammes, les soldats du feu ont mobilisé 2 camions d’incendie, 2 véhicules de commandement plus une trentaine d’hommes.
Pourquoi un feu de grillade à côté de la station ?
Pour le commandant Doumadji Karambiri des sapeurs pompiers, arrivé sur les lieux, le chef d’agraie a réparti son équipe en deux. Une partie s’est occupée d’éteindre le feu des boutiques avec une lance à eau et, la seconde s’est attelée à étouffer le feu des hydrocarbures avec une lance à mousse. La mousse, selon lui, a un effet refroidissant sur les feux d’hydrocarbures. Selon ses constats, la chaleur des flammes a fait fondre le poteau électrique de la SONABEL.
Sortis nombreux, les habitants du secteur n°11 ont constaté les dégâts. N’eût été la vigilance et le courage du chauffeur, Lacina Coulibaly, les dégâts auraient été lourds. Surtout que le véhicule se trouvait dans une station qui est au 3/4 entourée de concessions. Comment permettre qu’une femme grille des patates à une trentaine de mètres de la station ?
Pourtant les portables, le feu des cigarettes, etc sont interdits dans les stations. A l’avenir les gérants de stations doivent être vigilants pour éviter que des feux de bois soient allumés à moins de 70 m de la station. Le pire pourrait se produire.
Daouda Emile OUEDRAOGO (ouedro 1@yahoo.fr)
Sidwaya
