Ministère public contre le bimensuel ‘’Le Reporter’’ et ministère public contre l’architecte Rodrigue Sawadogo, sont deux dossiers appelés – avec bien d’autres – à l’audience du lundi 13 avril 2015 de la Chambre correctionnelle du Tribunal de grande instance (TGI) de Ouagadougou. Si le premier dossier a été mis en délibéré pour le 20 avril prochain, le second a été renvoyé à la même date.
Sur la base d’une plainte pour « diffamation » et « injure », et émanant de l’ex-ministre des infrastructures et du désenclavement Moumouni Dieguimdé, le ministère public près le TGI de Ouagadougou est allé en procès contre le bimensuel ‘’Le Reporter’’. Un procès prévu pour se tenir à l’audience du lundi 13 avril 2015. L’audience ouverte, le dossier a été appelé. Mais l’auteur de ladite plainte qui s’est constitué partie civile, M. Dieguimdé, était absent. De même, son conseil n’a répondu présent.
Quant au journal, son directeur de publication et son rédacteur en chef, ainsi que leurs conseils, eux, étaient au rendez-vous. Et le constat de l’absence du plaignant fait, l’un des conseils du journal demande au tribunal de constater le désistement dudit plaignant.
Dans la foulé, le tribunal annonce avoir enregistré en date du 1er avril 2015, une demande de retrait de plainte émise par le plaignant Moumouni Dieguimdé. Son absence venait donc confirmer son attachement à cette demande de retrait. Toute chose qui, à tout le moins, évite la confrontation dans cette affaire, le désistement du plaignant devant rendre le ministère public inactif. Mieux, c’est la fin de ce litige qui devra en résulter.
Mais cette conclusion, le tribunal s’est gardé de tirer à l’audience du jour. Il a décidé de la mise en délibéré du dossier pour le 20 avril prochain où il rendra sans doute son verdict, en tirant toutes les conséquences de ce désistement.
Diffamation pour avoir contesté une élection au sein de l’Ordre des architectes
A cette même date du 20 avril, une autre affaire opposant le ministère public à l’architecte, Rodrigue Sawadogo, a été renvoyée. Un renvoi demandé par l’avocat la partie civile pour, dit-il, prendre connaissance de nouvelles pièces introduites dans le dossier. Mais là également, la partie civile, l’architecte Valérie Goungounga, était absente.
De l’essentiel des faits cette affaire, il ressort que dame Valérie Goungounga, a été contestée après son élection le 9 avril 2015 comme présidente du Conseil de l’Ordre des architectes du Burkina (OAB). Une élection qui, à en croire l’architecte Lahousséni Tahar Ouédraogo, a été faite par 39 architectes au cours d’une instance ayant réuni 42 architectes sur les 95 que compte ledit Ordre. S’insurgeant contre cette contestation, Valérie Goungounga, directrice de la promotion du logement au sein du ministère en charge de l’Habitat et de l’urbanisme, a saisi le TGI pour diffamation mettant en cause l’architecte Rodrigue Sawadogo, l’un des contestataires. D’où ce procès renvoyé au 20 avril prochain où l’affaire pourrait être jugée. Sans doute qu’à cette date, l’on en saura davantage.
Fulbert Paré
Lefaso.net
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