« Quelles orientations pour un meilleur encadrement du bail d’habitation privée au Burkina Faso ? », C’est sous ce thème que se tient le vendredi 3 mars dans les locaux des archives nationales, le 1er CASEM 2015 (Coneil d’administration du secteur ministériel) du ministère de l’habitat et de l’urbanisme (MUH) placé sous la présidence de M. René Bagoro.
Tout le monde a droit à un logement décent. La déclaration universelle des Droits de l’Homme de 1948 le reconnait en son article 25-1, de même que la constitution burkinabè en son article 8. Mais dans la réalité, les faits sont tout autres. Ils sont nombreux ceux qui sont en situation de « location » et ce n’est pas toujours aisé la relation qui les lie avec le bailleur. Et l’une des priorités du département en charge de l’habitat et de l’urbanisme, c’est d’étudier les pistes et tous les paramètres pouvant permettre d’encadrer le loyer d’ici la fin de la transition. C’est pour cette raison que le premier CASEM de l’année 2015, qui est en même temps le premier que préside le ministre Réné Bagoro, a décidé de se consacrer sur la question.
Bientôt le soulagement ?
« Je demande au citoyen d’être patient … il aura son texte sur le prix du loyer », rassure le ministre. Et ce texte, selon lui, devrait permettre « de réguler les baux d’habitations privées et de concilier l’offre de logement ainsi que la capacité financière des populations, tout en préservant la rentabilité des investissements immobiliers ». Conscient donc que les populations et le gouvernement attendent beaucoup des études qui seront menées, le premier responsable du ministère a invité l’ensemble des acteurs à faire preuve de « dévouement et d’un esprit de sacrifice pour l’atteinte des objectifs » et à « agir vite et bien afin que les discours cèdent la place aux actions concrètes ». Outre la question du loyer, le MUH aura d’autres défis à relever.
Il s’agit entre autres de la mise en œuvre des recommandations des états généraux sur les lotissements, du démarrage du projet de construction de 1000 logements sociaux dans le cadre de la coopération avec l’inde, de la prise en charge d’ouvrage déléguée pour la construction des infrastructure du 11 décembre, de l’aménagement du panthéon aux martyrs.
Rappelons que le dernier texte que notre pays avait adopté pour la règlementation des loyers au Burkina Faso remonte en 1989. 26 ans après, espérons que le nouveau texte qui devrait être disponible d’ici la fin de la transition, viendra mettre fin aux envolées incontrôlées des prix des loyers et ainsi mettre fin aux conflits entre bailleurs et locataires.
Herman Frédéric BASSOLE
Lefaso.net
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