Actualités :: Insécurité à Ouagadougou : Deux gangs dans les filets de la police

La brigade de recherches du commissariat central de police de la ville de Ouagadougou vient de démanteler deux réseaux de malfrats présumés spécialisés dans les vols à main armée et dans les vols avec infraction. Ils ont été présentés, avec une partie de leur butin, à la presse ce 18 mars 2015. Certaines victimes ont pu entrer en possession de leurs engins. Quant aux présumés malfrats, ils seront conduits devant le procureur du Faso, si ce n’est déjà fait.

Le premier gang présenté par le commissaire Jean Alexandre Darga et ses hommes, est spécialisé dans les vols à main armée dans les domiciles. Il se compose de cinq membres dont un maçon (chef de gang), un orpailleur, un employé de commerce et repris de justice. Les deux autres sont toujours en cavale. Cette bande de malfrats a reconnu avoir perpétré quatre cas de braquage dans des domiciles à Yagma et à Saaba.
« Leur mode opératoire consiste à faire irruption dans les domiciles des victimes tard dans la nuit. Y étant, ils les somment d’ouvrir leurs portes, ligotent le chef de famille et tiennent les autres membres à joug. Ils procèdent ensuite à une minutieuse fouille et emportent tous les biens convoités. Avant de se retirer, ils referment la porte et cassent la clé dans la serrure pour s’assurer qu’aucun membre de la famille ne peut sortir et crier « au voleur » », a précisé Jean Alexandre Darga, le commissaire central de la ville de Ouagadougou.

Un important matériel saisi

Les éléments de la police nationale ont pu saisir aux mains de ces braqueurs : onze vélomoteurs, une plaque solaire, deux postes téléviseurs écran Plasma, deux carabines à plomb, un fusil de chasse à canon scié cal. 12 mm, deux pistolets de fabrication artisanale, un pistolet automatique 9mm avec deux chargeurs et dix munitions, un ceinturon militaire, une paire de menottes.
Le second gang, lui, est spécialisé dans les vols avec effraction. Composé de huit malfrats, tous sont des repris de justice. Là aussi, trois sont en cavale. Ils reconnaissent avoir perpétré huit cas de vol dans différents secteurs de la ville. Au nombre des biens saisis après leur arrestation, on compte : un pistolet automatique de marque SIG SAWER, sept vélomoteurs et des restes de vélomoteurs, une bicyclette dame panier, quatre téléphones portables, de nombreux matériels pour vol avec effraction, un poste radio de marque SONICA, un poste téléviseur écran plasma, deux ceinturons militaires, une plaque solaire, deux batteries, un régulateur, un groupe électrogène, deux bouteilles de gaz de six et de trois kg.

Des hommes de tenue parmi les victimes

Les membres de ce second gang procédaient d’abord à l’identification des cours. Ensuite, ils observaient les mouvements des occupants. Dès qu’ils sont sûrs de leur coup, ils ficèlent un plan, fixent la date et l’heure, puis passent à l’action.
Dans le lot de biens saisis aux mains des gangs, il s’y trouve du matériel militaire. « Au fond, il n’y a aucun militaire ni militaire radié parmi ces malfrats arrêtés. Au contraire, c’est des personnels de tenue qui ont été leurs victimes. Même un PA (pistolet automatique, ndlr) saisi appartient à un homme de tenue », a précisé le commissaire central de la ville.
Les membres des deux gangs devaient être conduits devant le procureur du Faso près du tribunal de grande instance de Ouagadougou pour que des suites judiciaires soient données à ces affaires. Et ce, dès la fin de la conférence de presse.

Renforcer la collaboration entre forces de sécurité et populations
De nombreuses victimes ont assisté à cette nième présentation de bandits. Puis, elles sont entrées en possession de leurs biens en présence des hommes de médias.

La joie se lisait sur les différents visages.

Tout en remerciant les populations pour la collaboration avec les forces de sécurité, le commissaire Darga en appelle à plus de vigilance. Surtout, en cette période de canicule ou nombre de citadins passent la nuit à la belle étoile.
En tous les cas, pour tout cas suspect, les populations peuvent appeler aux numéros verts suivants : 16 pour la gendarmerie nationale, 17 pour la police nationale et le 10 10 pour le Centre national de veille et d’alerte. C’est dans la collaboration entre forces de l’ordre et populations que l’on réussira à endiguer, ou du moins réduire considérablement le phénomène de l’insécurité urbaine.

Moussa Diallo
Lefaso.net

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