Actualités :: « Affaire produits périmés » au restaurant universitaire : les étudiants (...)

Le cadre de débat « deux heures pour nous, deux heures pour l’Afrique » a animé ce mercredi, 18 mars 2015, en fin de matinée, un point de presse pour « éclairer » l’opinion nationale sur le sujet relatif aux « produits périmés découverts » au restaurant universitaire central de l’Université de Ouagadougou. Cette rencontre qui s’est tenue dans l’enceinte même du restaurant central a connu la participation de nombreux étudiants.

Pour les étudiants, réunis autour du Cadre de débat « deux heures pour nous, deux heures pour l’Afrique », ce qui vient de se passer au restaurant n’est qu’un homicide volontaire. « Ayant épuisé les démarches d’interpellation et de mise en garde, nous, étudiants constitués en cadre de réflexion, décidons de la présente action de mettre un terme au projet d’assassinat collectif entrepris par les différents prestataires de restaurants universitaires », relève la déclaration liminaire, lue par le secrétaire général de la structure, Serge Bayala. A en croire les animateurs du point de presse, c’est une mafia qui est constituée autour du CENOU (Centre national des œuvres universitaires) au sein de laquelle se trouvent également des étudiants.
Selon Serge Bayala, tout est parti du mercredi, 4 février 2015, lorsque des pâtes alimentaires sans date de fabrication ni de péremption ont été découvertes au restaurant universitaire central. « Nous avons en son temps interpellé le gérant et exiger sous notre contrôle le retrait de ces produits de qualité douteuse. Le jeudi 5 février, c’est-à-dire le lendemain, lorsque nous venons pour constater la venue effective d’un nouveau stock de pâtes, nous faisons la découverte de 12 bidons d’huiles de qualité aussi douteuse. Nous avons à nouveau saisi le gérant et la chargée de marché ; et nous avons fait sortir les bidons du RU. Constatant la gravité de la situation, nous avons demandé une audience au CENOU qui nous a été accordée à la date du 17 février. A cette occasion, nous avons exposé la situation en lui envoyant par courrier électronique et papier le rapport de ce que nous avons constaté sur le terrain. Nous avons en son temps exigé que des mesures fortes soient prises pour mettre un terme à cette situation déplorable. Il nous a dit qu’il prenait acte du dossier et que des actions en ce sens allaient être prises », ont retracé les animateurs de la conférence. C’est pendant que, soulignent-ils, des mesures fortes étaient attendues qu’ont été découverts le vendredi, 13 mars 2015, dix sacs de laits périmés depuis le 3 janvier 2015. « Nous les avons écartés du lot en règle et avons exigé leur restitution. Le soir lorsque nous revenons sur le terrain nous découvrons qu’ils y ont prélevé trois pour le yaourt et le dêguê du soir et quand nous avons demandé des explications, le gérant avec arrogance nous fait comprendre que lui il ne considère pas les dates. Nous avons donc compris qu’il y avait une volonté manifeste d’intoxiquer les étudiants. Toujours dans la même logique, on constate à nouveau le samedi 14 Mars que deux des sept sacs ont été utilisés. Pour limiter cette catastrophe nous nous sommes adressés et pris à témoin sur place aux frères étudiants tout en leur donnant rendez-vous le lundi 16 pour statuer publiquement sur la question et prendre les mesures qui sied pour notre survie », a expliqué Serge Bayala.

« Pas de concession possible sur la qualité des repas servis »

A en croire les conférenciers, saisi de l’affaire, le directeur général du CENOU, Balibié Serge Auguste Bayala, s’est vu soumis publiquement des requêtes qui auraient été validées par celui-ci sur place. Il s’agit de la « mise à terme sans condition du contrat du prestataire y compris son gérant et la chargée de livraison des produits », « du départ de la directrice des restaurations », « du démantèlement de la mafia CENOU par un audit », « de la réfection des restaurants universitaires », « du dédommagement des victimes dû à la qualité des produits ». Outre ces points suscités, ils ont également demandé que soient « engagées des poursuites judiciaires pour intoxication volontaire », « faire la lumière sur les conditions d’attribution des marchés du CENOU en associant les concernés (étudiants) » et que soit également lancé « un appel à candidature du futur prestataire ».
Pour les animateurs, après « les campagnes mensongères » faites par la prestataire, ce sont aujourd’hui des intimidations et des dénigrements auxquels font face les étudiants de la structure. Ils indiquent avoir saisi la gendarmerie de Paspanga à ce sujet.
Sur des reproches qui pourraient leur être faits de ne pas avoir les compétences nécessaires pour contrôler et attester de la qualité des produits, les étudiants du cadre de débat rétorquent : « En attendant que les expérimentés arrivent, soyons nous-mêmes scientifiques pour ne pas mourir ».
Par ailleurs, les étudiants disent remarquer que le directeur général du CENOU est en train de faire machine arrière par rapport aux engagements (sus énumérés) qu’il a pris, « publiquement », devant les étudiants le lundi dernier. Pour eux donc, si celui-ci doit « reconsidérer » ce qui a été arrêté, il faut qu’il emprunte le parallélisme des formes, c’est-à-dire revenir « publiquement » devant les étudiants pour leur expliquer ces « reconsidérations ». Insistant que sur la question de la qualité des repas servis aux étudiants, il n’y a pas de compromis possible. Un avertissement adressé à l’ensemble des prestataires des restaurants universitaires.
La conférence de presse a connu la présence du premier responsable de la ligue des consommateurs de la section du Kadiogo, Serge Bambara, qui dit apporter le « soutien ferme » de sa structure à la lutte des étudiants.

Oumar L. OUEDRAOGO
Lefaso.net

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