Actualités :: Vie chère : La CCVC annonce une journée nationale de protestation le 8 avril (...)

Il est bel et bien possible de procéder à la baisse du prix des hydrocarbures. C’est ce que soutient la Coalition nationale de lutte contre la vie chère (CCVC) après la diminution une fois de plus de 25FCFA sur le litre du carburant. Lors de la conférence de presse qu’elle a animée ce jeudi 5 mars 2015, elle a exprimé son insatisfaction et annoncé la tenue d’une journée nationale de protestation.

Le prix du carburant a encore baissé de 25 F et ce depuis le 3 mars dernier. Cette diminution qui fait suite à une première opérée le 19 janvier, est jugée insuffisante par la CCVC qui a toujours réclamé une baisse d’au moins 150F. Son vice-président Chrysogome Zougmoré entouré du SG de la CGT-B, Bassolma Bazié et du président du mois était face aux hommes et femmes de presse pour se prononcer sur la question ce 5 mars 2015 au centre d’éducation ouvrière.

Une baisse est encore possible selon la CCVC

« Que le gouvernement nous reçoive, nous allons lui montrer par quel moyen on peut baisser le prix du litre » affirme Chrysogome Zougmoré qui tient à rappeler que l’annonce qui a été faite le 3 mars n’a pas été précédée de concertations avec la CCVC. Insatisfaite de la diminution cumulée de 50 F sur le litre du carburant, la coalition considère que cela « est largement en deçà des attentes des populations ». Il apparait donc que la diminution ne prend pas en compte la revendication de la coalition dans son entièreté. Pour les conférenciers, l’Etat burkinabè peut et doit baisser le prix du carburant de 150F.

Dans son discours le vice-président rappelle d’abord que l’Etat doit revoir à la baisse les trois taxes qu’il perçoit sur le litre d’essence. Il s’agit des droits et taxes de douanes, la taxe sur les produits pétroliers (TPP) et la taxe sur la valeur ajoutée (TVA). Ensuite, la diminution du prix du carburant n’a pas d’incidence majeure sur les prix des autres produits et services tels que les transports. Rappelez-vous 2012, l’année au cours de laquelle les compagnies avaient augmenté les frais de transports à 500 f parce que l’Etat avait, à son temps, augmenté le prix du carburant à la pompe de 50F. Pour la CCVC, il appartient au gouvernement de procéder à un contrôle des prix. Les populations attendent sans doute, serait-on tenté de dire, l’effet boumerang. Enfin, Chrysogome Zougmoré maintient que les taxes perçus par l’Etat suffisent à subventionner la SONABHY et que par ailleurs la SONABEL doit payer ce qu’elle doit à la nationale des hydrocarbures.
Néanmoins même si les autorités doivent fournir plus d’efforts, la CCVC se réjouit de la relative baisse de la demande du gaz et demande au gouvernement de prendre les mesures adéquates pour assurer sa disponibilité « même durant les périodes de forte demande ».

Les exigences de la CCVC

La CCVC, en plus de la baisse sensible du prix de l’essence, refuse que les populations payent les passifs laissés par le régime déchu, réclame un audit « sérieux » de la SONABHY et exige que soient traduits en justice « tous les auteurs de pillage, de fraude, de surfacturation et de détournement ». D’ores et déjà, la coalition assure qu’elle est à pied d’œuvre pour la réussite de la journée nationale de protestation qu’elle entend organiser le mercredi 8 avril 2015. Un évènement qui connaîtra des marches meetings et qui sera soutenu par une grève de 24h portée par la composante syndicale de la coalition. Répondant à la question d’un confrère qui rapporte les propos tenus par des citoyens qui jugent que les actions des syndicats fragilisent la transition, M. Zougmoré note que toutes les actions syndicales se font sur des « bases objectives » et Bassolma Bazié de rappeler que tous les organes de la transition sont issus de l’insurrection populaire, laquelle insurrection a des causes profondes dont la vie chère. Pour lui les Burkinabè sont prêts au sacrifice à la condition que les autorités en fassent de même.

Quant à la question des boissons périmées du groupe OBOUF, la CCVC note qu’elle a produit une déclaration qui devrait être prête aujourd’hui 05 mars 2015.

Herman Frédéric BASSOLE
Lefaso.net

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