Les centrales syndicales du Burkina et les syndicats autonomes ont décidé d’aller en grève, le vendredi 4 février 2005, pour demander aux autorités la satisfaction de leurs revendications en quatre points. C’est ce qui ressort de la correspondance adressée au président du Faso et dont teneur suit.
Excellence monsieur le Président du Faso,
Le 18 décembre dernier, dans le cadre d’une marche-meeting que nos organisations ont organisé à Ouagadougou et dans la plupart des autres localités du pays, nous avons transmis à l’intention de son excellence Monsieur le Premier ministre une correspondance dans laquelle nous avons soumis les préoccupations actuelles des travailleurs.
Le Conseil des ministres, en sa séance du 30 décembre, a annoncé deux mesures, l’une portant augmentation des salaires de 4,5 ; 5 et 8%, et l’autre concernant la mise en œuvre des engagements pris par le gouvernement avec des organisations syndicales en 2000 à travers une relecture de la grille indemnitaire.
Certes, ces mesures vont dans le sens de certaines des revendications que nous avons soumises au gouvernement. Cependant, elles restent largement en deçà des attentes de nos organisations et des travailleurs.
Par conséquent, nous estimons que des efforts supplémentaires peuvent et doivent être faits par le gouvernement aussi bien au niveau des mesures évoquées plus haut que des autres points de revendications soumis dernièrement aux autorités.
Aussi avons-nous l’honneur de transmettre à votre intention, le présent préavis de grève par lequel nous appelons les travailleurs des secteurs public et parapublic, sur l’ensemble du territoire national, à observer une grève de vingt-quatre heures le vendredi 4 février 2005 de zéro heure à vingt-quatre heures. Par cet arrêt de travail, nos organisations entendent exiger du gouvernement la satisfaction des revendications ci-après :
1. Augmentation de 25% des salaires et pensions pour compter de janvier 2001 ; 2. Diminution des impôts et taxes notamment sur les produits pétroliers ; 3. Traitement des différents dossiers pendants relatifs à la mise en œuvre des jugements et arrêts de juridiction, de même que des engagements pris par le gouvernement 4. Reconstruction diligente du marché central de Ouagadougou (Rood Woko).
Si à l’issue de cette grève, nous n’avons pas satisfaction, nous engagerons d’autres actions pour l’aboutissement de nos justes et légitimes revendications.
Veuillez agréer, Excellence monsieur le Président du Faso, Président du Conseil des ministres, l’expression de notre très haute considération.
Ont signé :
Pour les Centrales syndicales :
CGT-B
Tolé Sagnon
Secrétaire général
CNTB
Laurent Ouédraogo
Secrétaire général
CSB
Jean Mathias Liliou
Secrétaire général
FO/UNSL
Joseph Tiendrébéogo
Secrétaire général
ONSL
Abdoulaye Yra
Secrétaire général
USTB
