Actualités :: Insécurité : à vos gardes !

Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’insécurité, malgré les efforts considérables consentis par les autorités, ne faiblit pas au Burkina Faso. On a l’impression que les délinquants sont plus que jamais déterminés à semer le trouble dans le pays et du même coup, à corser la tâche aux pouvoirs publics. Ils multiplient les actes odieux au quotidien, comme pour narguer les forces de sécurité, les populations. Le mercredi 24 octobre 2012, le receveur du bureau de la Société nationale des postes (SONAPOST) de Sidéradougou (province de la Comoé), Herman Yazon Gnoumou et le gardien, Sindou Traoré, ont été sauvagement étranglés sur leur lieu de travail par des malfrats.

Aussi les bandits ont-ils emporté la somme de 13 millions de francs CFA, affichant ainsi leur ambition première. Et ce qui peut laisser sans voix dans ce drame, c’est le courage avec lequel les délinquants ont fait irruption dans ce service, qui côtoie le commissariat de police et des habitations, non loin du marché et de l’école primaire. Hélas ! Sans foi, ni loi, les bandits ont agi avec cruauté, laissant les familles éplorées et les populations de Sidéradougou dans la consternation. Et des cas de ce genre sont légions ! En effet, quelques semaines avant, c’est la domestique d’un agent des Editions Sidwaya qui a été sauvagement assassinée, nuitamment, dans le domicile familial, à Ouagadougou.

D’autres cas malheureux ont été enregistrés auparavant dans le pays et il est à craindre que le cycle meurtrier ne continue. Il faut le dire, l’insécurité est telle de nos jours que le citoyen marche la peur au ventre. L’on ne sait pas de quoi demain sera fait. Beaucoup d’entre nous s’inquiètent de ce qu’un délinquant pourrait faire irruption à leur domicile, pour emporter leurs biens ou, au pire des cas, leur ôter la vie. Ces soucis, somme toute légitimes, trouvent leur fondement dans les faits décrits plus haut, qui troublent la quiétude des citoyens au jour le jour. Angoisse, trouille, insomnie et que savons-nous encore, perturbent les nuits de paisibles citoyens.

Dans un quartier, apprend-on, des bandits armés ont tué le gardien d’une station-service pour emporter des espèces sonnantes et trébuchantes. Dans un autre secteur, des délinquants ont scié la porte de la cuisine d’un ménage et ont fait main basse sur l’ensemble des ustensiles et la bouteille de gaz. Bref, à Ouagadougou, Bobo-Dioulasso, tout comme dans d’autres villes du Burkina, l’insécurité est une pure réalité. Où allons-nous alors ? Face à la situation, les autorités, à travers les forces de défense et de sécurité, font de leur mieux avec les moyens du bord, pour faire reculer le phénomène.

Et malgré la modestie des moyens logistiques et humains, des délinquants de tout acabit, des réseaux de trafiquants de drogue, entre autres, sont régulièrement mis hors d’état de nuire. Au bonheur des populations, qui bénéficient d’une certaine protection, et à la satisfaction de nos dirigeants, qui ne dorment pas sous leurs lauriers.

Mais les actions des forces de sécurité et de défense ne doivent pas occulter la responsabilité des populations à contribuer à la lutte contre l’insécurité. Les citoyens doivent aider les hommes de tenue à jouer pleinement leur rôle, en dénonçant les bandits, qui opèrent dans leurs quartiers ou en donnant toute information utile. Malheureusement, ça n’a pas toujours été le cas, puisque, par peur de représailles de la part des délinquants, certains habitants n’osent pas attirer l’attention des forces de l’ordre sur ce qui se passe dans leurs quartiers.

Ils se terrent et se taisent, pendant que des malfrats, connus de tous, sèment la terreur, à travers vols et actes peu recommandables. Une telle passivité ne saurait être encouragée, en ce sens que le citoyen est d’abord responsable de sa propre sécurité. Il faut à tout prix dénoncer un bandit qu’on connaît et reconnait dans le quartier, que de subir sa loi.

Kader Patrick KARANTAO ( stkaderonline@yahoo.fr)

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