Actualités :: Affaire Ismaël Sankara : Suite et fin

Nous pensions que cette affaire était arrivée à son terme et que nous ne reviendrions plus là-dessus. Nous le croyions vraiment parce que nous étions convaincus que ceux qui l’ont portée au public allaient corriger leurs erreurs avec diligence. Nous nous trompions. Pour notre part, nous pensions avoir apporté aux lecteurs suffisamment d’éléments. A eux de se faire leur idée et d’apprécier.

Dans l’affaire Ismaël Sankara, le prétendu fils du Président Sankara, nous sommes très surpris de l’insistance ou de la persistance de certains de nos confrères. Nous sommes de ceux qui pensent que le journaliste de J.A n’a pas inventé toute cette histoire. Ismaël, lui, a certainement raconté plein de choses. Seulement, il se trouve que manifestement, le confrère en question ne semble pas avoir de support audio de l’entretien avec Ismaël qui permettrait de savoir si ces propos ont été tronqués ou pas. Reste que cet aspect est secondaire. Un journaliste peut-il et doit-il, sur la base de simples affirmations, faire son papier ? Le plus important, et cela vaut pour ceux qui se sont plu à reproduire et à commenter l’article de J.A, c’est la véracité des faits. L’information a-t-elle été vérifiée, recoupée ? Aucun doute méthodique ne s’est imposé à eux ?

Bref, les faits sont têtus. Ismaël a longuement expliqué qu’il n’est pas le fils de Thomas Sankara. Qu’il porte le nom Saba. Cela déplaît peut-être à ceux qui se plaisent à répéter qu’on n’a pas fini d’entendre parler de cette histoire. On publierait même l’acte de naissance qu’ils trouveraient à redire !

Et pourtant, si ce n’est pas une autre histoire, celle-là est belle et bien finie. Les investigations que nous avons menées nous permettent de dire qu’Ismaël Sankara est bel et bien à l’état civil Ismaël Saba. Il est né en 1989 à Lomé, soit deux ans après la mort de Thomas Sankara.

Nous ne rentrerons pas dans sa vie privée ni dans son intimité familiale. Ses parents vivent et il est issu d’une famille de cinq enfants.

Par Pabèba


Origine du prétendu fils de Sankara : Témoignage d’un cousin de son père

Le jeudi 06 juillet 2012 aux environs de 10 heures, nous avons reçu à notre rédaction, monsieur T. N. E. Ce dernier a demandé à garder l’anonymat pour le moment. T. N. E. se dit être parenté, sinon très proche et même lié à la famille du prétendu fils de Thomas Sankara. Nous vous proposons la synthèse de l’entrevue que nous avons eue avec lui.

Dans les écrits, on a dit que son Papa (NDR : le papa de Ismaël Junior) a disparu et Savane FM dans leur traduction dit que son papa est mort. Cela m’a choqué. Son papa vit. Je venais vous remercier et demander à Jeune Afrique qu’il mette balle à terre. Ismaël a dit qu’il a pris ce nom Sankara comme nom d’artiste. Sankara est un héro, son nom est tombé trop tôt dans le domaine public et les partis politiques s’en sont saisis, les associations également. Il peut évoluer sous ce nom mais qu’on le laisse en paix.

Sinon, son papa c’est Saba Sougrounoma Ismaël. C’est mon cousin maternel, nos mamans sont des sœurs donc de la même famille. En mooré on dit que nous accrochons notre carquois dans la même case. Nous sommes restés ensemble au Gabon et moi je tenais la craie. Il a fait l’école primaire à Bagré. Il est donc du département de Bagré dans le Passoré. Après la 3ème, il a tenté l’aventure en Côte d’Ivoire. Il est revenu et est passé par le Cameroun pour aller au Gabon. Comme il a fait le transit, il était à la tête d’une grande société de transit. On était ensemble au Gabon.

Moi j’enseignais et je n’étais pas à Libreville. Quand les vacances arrivaient, je venais et on était ensemble à Libreville. Quand je venais au Burkina pour les vacances, il me remettait les commissions pour sa famille. Quand je quittais le Gabon en fin de contrat, il venait de faire la connaissance de sa femme Joséphine. Elle est équato-guinéenne. Ils se sont connus dans les années 1980-81 et leur premier fils Hassan est né dans les années 1982 quand j’avais déjà quitté le Gabon, mais on échangeait. Il avait beaucoup d’affaires là-bas, également à Pointe noire et à Lomé. Il est revenu s’installer à Lomé.

Après cela, il me disait qu’il partait s’installer en Europe avec sa famille. Hassane est né à Libreville, Issa son deuxième, sa fille Fatou Valérie, Ismaël Junior ainsi que Wendpenga Ahmed sont tous nés à Lomé. Après, il a décidé de transporter sa famille à Miami aux Etats-Unis. Entre-temps, il a laissé sa famille pour revenir à Lomé et s’occuper de ses affaires. Son deuxième fils Issa l’avait rejoint entre temps à Lomé pour l’enregistrement et la production de son album parce qu’il fait de la musique. Son jeune frère aussi fait de la musique. Le papa avait dit à son jeune frère de patienter que son frère se lance d’abord. L’enfant est venu avec son papa au Burkina en 2008 pour des problèmes le concernant notamment des problèmes d’immeuble avec la justice. C’est en février 2011 qu’on a finalement donné raison à Ismaël.

Ismaël Sougrouma Saba est présentement à Lomé. Il a 5 enfants dont Hassane qui est l’aîné, Issa le deuxième, Fatou Valérie la troisième, Wendpenga Ahmed le quatrième et Ismaël Junior le cinquième. Si Ismaël Junior en voulant faire la musique a pris le nom Sankara comme son nom d’artiste, bon… s’il y avait une autorisation à demander, c’est nous mêmes qui allons demander cette autorisation, si on avait été informé. Je suis venu vous remercier d’avoir essayé de défendre le petit Ismaël et rétablir la vérité. Ce n’est pas un enfant à Thomas Sankara, c’est un enfant d’Ismaël Sougrounoma Saba, qui est en vie et est en train de s’occuper de ses affaires à Lomé. Le grand frère Hassan est à Malabo en Guinée Equatoriale, la grande sœur Fatou Valérie est en Espagne, Issa est à Lomé avec son papa, lui aussi il fait de la musique.

Synthèse de A.A.

Par Bendré

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