Actualités :: AU COIN DU PALAIS : Elle veut être excisée comme ses camarades

La vieille YW a été condamnée le mercredi 20 juin dernier, par le Tribunal de grande instance (TGI) de Diébougou, à une peine d’emprisonnement ferme de 2 mois. Il lui est reproché d’avoir excisé KT, une élève de 15 ans en classe de 6ème, au Collège d’enseignement général (CEG) de Tiankoura. A la barre, la victime a déclaré avoir supplié la vieille pour qu’elle l’excise, parce que ses camarades (qui sont excisées) se moquent d’elle. KT dit s’être rendue dans le village de cette vieille, à l’insu de ses parents et accompagnée de sa tante PN à qui elle a menti, en disant avoir reçu le feu vert de son père. Sa grand-mère KKP qui est aussi poursuivie pour complicité tout comme PN, a raconté devant les juges, l’avoir dissuadée en vain. Face à ces déclarations, le président du tribunal tout étonné a demandé à KT si elle connaît les dangers de l’excision.

Elle a répondu par l’affirmative, mais n’a pas été capable d’en citer un seul, à la demande du procureur. La vieille YW a rappelé de son côté avoir cessé la pratique de l’excision, après sa première comparution au TGI de Gaoua. Elle a cédé seulement à cause de l’insistance de KT. La partie civile formée par le père de la victime, n’a pas fait de réclamation. Il a simplement souhaité que la justice fasse son travail, afin de dissuader tous ceux qui s’adonnent à cette pratique néfaste. Ainsi, pour n’avoir pas dénoncé les intentions de la victime, PN et KKP, la tante et la grand-mère de KT, ont été reconnues coupables de complicité et condamnées à une peine d’emprisonnent de 2 mois, assortie de sursis. Les larmes aux yeux, la vieille YW qui a écopé de deux mois ferme, a quitté le tribunal en vociférant qu’elle préfère être tuée plutôt que d’aller en prison. La victime qui méritait aussi une sanction, n’a pas été poursuivie, du fait de son statut de mineure.


Un procès humiliant pour les enseignants de la Bougouriba

Enseignant de profession, DOF a comparu le mercredi 20 juin 2012 au Tribunal de grande instance de Diébougou. Il est poursuivi pour coups et blessures portés sur son collègue KR et pour rassemblement illicite dans les lieux publics, sans autorisation préalable. Devant les juges, DOF n’a pas reconnu les faits. L’histoire qui, selon lui, remonte au 10 février dernier, est liée à une affaire de plaques solaires. « Le maire est venu à l’école pour enlever des plaques solaires installées sur un des logements utilisés par l’inspection de l’enseignement de base. En ma qualité de directeur intérimaire, je lui ai demandé une décharge comme préalable à l’opération », a-t-il raconté. Face au refus du maire de présenter ledit document, et sur son insistance à démonter les plaques, DOF en colère dit être entré dans les classes pour faire sortir les élèves. Arrivé dans sa classe, KR, lui oppose une résistance et exige des explications.

DOF déclare avoir été au cours de cette altercation, saisi par la taille par KR, et c’est en voulant se retirer de ses mains que ce dernier se serait retrouvé au sol. Il a alors déposé plainte contre lui pour coups et blessures. Au regard de la gravité du comportement de DOF, la justice a élargi les poursuites, en y ajoutant les troubles à l’ordre public. Selon le procureur, c’est une honte pour des enseignants censés être des modèles, de donner de mauvais exemples à ceux-là mêmes dont ils ont à charge l’éducation. Pour le tribunal, DOF n’a pas le droit de violer la classe de KR, et surtout d’utiliser les élèves comme arme de défense.

Le parquet et le Tribunal ont déploré d’une manière générale, le comportement des enseignants de la province, car selon eux, c’est la 3e fois que ceux-ci sont poursuivis en justice au cours de cette année judiciaire, pour des faits qui ne font pas honneur au corps. KR constitué en partie civile, a réclamé 500 000 F CFA à DOF, soit 49 000 F CFA pour ses frais d’ordonnance et de déplacement, et 451 000 F CFA pour réparer l’atteinte à son honneur. Quant au prévenu, il a reconnu ses erreurs et a présenté ses excuses au tribunal. Il a été condamné à payer une amende de 100 000 F CFA, assortie de sursis et à 149 000 F CFA pour la réparation des dommages causés à KR. Les enseignants, venus très nombreux assister à ce procès, se sont dit humiliés par leurs collègues, car cette affaire, selon eux, ne devait pas arriver au tribunal.

Rassemblés par Sansan Natal DAH (AIB-Bougouriba

Sidwaya

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