Actualités :: Résultats du baccalauréat série F3 : « Les listes publiées sont nulles et non (...)

Après la manifestation de candidats au baccalauréat série F3 (électrotechnique) le 7 juillet dernier sur l’avenue Charles de Gaulle à Ouagadougou-contre l’annulation des résultats du second tour de leur l’examen-, Constant Sawadogo, directeur de l’Office du baccalauréat, appelle au calme et à la pondération des candidats. Dans une interview accordée à nos confrères de la RTB, M. Sawadogo affirme que les différentes listes déjà publiées sont déclarées « nulles et non avenue après la vérification approfondie ».

RTB : L’administration et les candidats ne parlent plus le même langage depuis la publication des résultats du baccalauréat, série F3 et des erreurs constatées sur le logiciel utilisé lors la délibération. Quelle est la situation au jour d’aujourd’hui ?

Constant Sawadogo : Effectivement une erreur matérielle, fort regrettable du reste, est intervenue lors de la proclamation des résultats du second tour des séries F3, électrotechnique, lors du baccalauréat session 2012. La situation s’est produite lors d’une erreur matérielle survenue dans le logiciel de traitement, constatée dans les différents jurys. Il faut dire que l’on ne peut pas conserver des erreurs dans les procès verbaux de délibération du baccalauréat, qui sont des documents nationaux de référence. De fait, les premières proclamations qui avaient été faites sous réserves de contrôle approfondi ne sont pas valables.

Est-ce à dire que cette fois-ci le contrôle n’était pas approfondi ?

Le contrôle n’a pas été approfondi et c’est ce qui a donné lieu à des erreurs de proclamation. Nous avons revérifié et nous nous sommes rendu compte qu’il y avait des défaillances dans les procès verbaux édités par les jurys en question.

Quelle est la suite à donner à ces premières listes qui ont déjà été publiées ?

La première conséquence c’est que ces listes deviennent de fait nulles et non avenues après la vérification approfondie.

Ce qui suscite un mouvement de colère de la part de candidats…

Tout à fait. Ce qui est fort compréhensible. Mais je me fais la voix du président de l’université de Ouagadougou pour présenter à tous ceux qui ont été affectés d’une manière ou d’une autre par cette situation.

Quelle est la conduite à tenir actuellement ? Est-ce qu’il y a un comité de dialogue mis en place pour apaiser le climat ?

Le ministre des Enseignements a réuni autour de lui ce matin même ses proches collaborateurs. Dans les jours à venir, des actions seront entreprises pour pouvoir gérer la situation. Mais dans l’immédiat, il faut que le jury siège à nouveau pour constater la nouvelle situation et donner la vraie information aux différents candidats par rapport à leurs résultats réels qui traduit leur valeur vraie au baccalauréat session 2012.

Et si la médiation n’aboutit pas, quelle sera la suite à donner ?

Nous souhaitons vraiment que la médiation aboutisse, puisque nous sommes tous partenaires dans cette affaire. Si le bac est encore crédible, c’est parce que, jusqu’à présent, nous avons réussi à donner les vraies informations par rapport aux performances des candidats. Si nous commençons à donner des valeurs fausses, le diplôme que nous détenons chacun n’aura plus d’intérêt. Il faut que les partenaires comprennent que nous sommes tous embarqués dans une même galère par rapport à cette situation. Donnons-nous la main pour pouvoir nous en sortir. Il est fort intéressant que le baccalauréat burkinabè garde sa crédibilité pour motiver les futurs candidats.

Votre message à l’ensemble des candidats victimes de cette situation ?

Je les invite au calme, à la pondération et je leur demande de se tenir disponibles parce que nous aurons, dans les jours à venir, des échanges pour pouvoir leur expliquer, pour discuter. A ce moment là, nous aurons l’occasion de pouvoir nous comprendre. Il faut qu’ils sachent que c’est dans leur intérêt que le bac soit crédible.

Est-ce qu’il y a la possibilité de reprendre les épreuves notamment dans ces séries ?

Cela posera des problèmes juridiques encore plus difficiles à résoudre. Il y a des critères qui permettent de reprendre un examen. Supposons qu’un candidat soit admis lors de la première proclamation. On recommence les épreuves et il échoue. Cela posera un problème juridique difficile à résoudre. Ici, nous avons des résultats qui sont incontestables. Il suffit de donner la liste de ceux qui sont admis par rapport à ces résultats. C’est de cela qu’il s’agit. Bien sûr que la situation fait des mécontents, mais étant donné qu’elle est créée, il nous faut l’assumer.

Peut-être permettre l’accès du fichier aux différents candidats ?

Les candidats auront leurs relevés de notes. En faisant eux-mêmes le calcul, ils pourront savoir qui est admis et qui ne l’est pas. Cela ne pose pas de problème, il faut donner l’information aux gens.

Est-ce que cette erreur touche aussi les autres séries ?

Non. Pour vous donner une image, nous avions 210 jurys pour la session 2012. Et le seul jury touché est celui où il y avait cinq séries. Ce n’est que dans cette série que nous avons constaté des erreurs. On ne peut pas minimiser une telle erreur parce qu’elle a des répercutions sociales assez terribles. Mais par rapport à l’ensemble des statistiques du bac, cette erreur reste assez limitée.

Comment expliquer la défaillance de ce logiciel ?

Il faut dire que l’erreur est à deux niveaux. L’informatique est un outil d’appui et d’aide. Mais il faut aussi que l’homme soit au bout pour pouvoir vérifier les documents édités par l’informatique. Si le logiciel a commis des erreurs dans les documents édités, il y avait quand même des hommes chargés de vérifier. C’est pour cela que nous assumons toutes ces erreurs, matérielles et humaines, et que nous prenons des dispositions pour donner l’information vraie en temps opportun.

Source : RTB

Retranscrit par Elza Sandrine Sawadogo

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