A la date d’hier, impossible de se faire établir un document au palais du justice de Ouahigouya qui affichait toujours portes closes. Cet état de fait est consécutif à la libération forcée, le 15 juin 2012, du marabout Moumouni Nacanabo de You, par une horde de partisans qui ont pris d’assaut la Maison d’arrêt et de correction de ladite ville. Comme écrit dans notre édition du lundi 18 juin 2012, rappelons que le sieur Moumouni Nacanabo a été incarcéré pour "injure publique et outrage à magistrat".
Conséquence logique de cet arrêt de travail au palais de justice, les forces de sécurité ne savent que faire des prévenus qu’ils ont sous la main et dont la garde à vue a expiré, le parquet ne travaillant plus.
A notre passage sur les lieux le 20 juin en fin de matinée, en lieu et place des gardes de sécurité pénitentiaire, c’est la police nationale qui veillait sur les lieux.
Rappelons également que le sieur Moumouni Nacanabo a présenté des excuses publiques au magistrat outragé.
Mais si de sources proches de la justice on déclare ne pas rejeter cette demande de pardon, on juge cet acte insuffisant à lui seul.
A Ouahigouya comme dans les autres juridictions du pays, il semble que la réincarcération du grand prévenu soit une condition sine qua non de la normalisation de la situation.
C’est dire qu’au moment où nous tracions ces lignes, il était difficile de savoir la date d’ouverture du palais de justice de la cité de Naaba Kango.
L’Observateur Paalga
Pages : 0 | 21 | 42 | 63 | 84 | 105 | 126 | 147 | 168 | ... | 36708