Actualités :: Tricycles de Ouagadougou : « Notre activité n’est pas interdite (...)

Accidents de la circulation, non-respect du code de la route, infractions de tous genres sont, entre autres, des reproches faits aux motos-bagagistes communément appelés « taxis-moto » dans la ville de Ouagadougou. Les conducteurs de ces engins –des tricycles- se sont regroupés depuis trois mois environ en association : l’Union nationale des motos bagagistes (Unamob), qui poursuit l’objectif de « mieux organiser et d’assurer le bon fonctionnement » de l’activité naissante que ses membres pratiquent. Fasozine.com a rencontré le président de l’Unamob, Boureima Ayirikem, qui se prononce sur diverses questions liées à leur activité.

Fasozine.com : le Conseil des ministres du 6 juin dernier a adopté un décret permettant de définir les modalités d’organisation et d’exercice des activités des tricycles. Depuis lors, des rumeurs circulent sur une interdiction prochaine de l’exploitation des tricycles dans les villes de Ouagadougou et de Bobo Dioulasso. En avez-vous été informés ?

Boureima Ayirikem : Il y a eu une erreur d’interprétation de ce conseil des ministres par une partie de l’opinion publique. Il y a des mesures qui ont effectivement été prises lors de ce conseil, mais elles concernent les conditions et modalités d’exploitation à titre onéreux des tricycles mais aussi des vélomoteurs et motocycles. Ces textes interdisent le transport mixte dans les villes de Ouagadougou et de Bobo Dioulasso. Le transport de marchandises cependant est autorisé pour le cas des tricycles. Nous ne nous inquiétons pas car les autorités n’ont pas interdit totalement l’activité que nous menons.

En dehors des mesures de réglementation que le gouvernement met en place, que faites-vous au sein de votre association pour décourager le transport mixte ?

Nous avons une équipe de sensibilisation qui effectue des sorties de terrain tous les jours. Quand nous tombons sur un conducteur transportant des bagages avec plus d’une personne à l’arrière, nous l’arrêtons pour le sensibiliser. Même avant les mesures gouvernementales, nos partenaires assureurs ont insisté sur le fait qu’ils ne peuvent assurer que deux personnes, le chauffeur y compris. Nos sensibilisations portent également sur le transport hors gabarit, tel que le débordement de la carrosserie et l’excès de poids.

Des tricycles seraient de plus en plus impliqués dans des cas d’accidents dans la ville de Ouagadougou…

Il y a eu effectivement des cas d’accidents. C’est malheureux. Sans vouloir nous expliquer, nous disons qu’un problème de maitrise des engins se pose car ils sont assez récents. Un des objectifs de l’association est de former ses membres pour éviter au maximum les accidents dans la ville.

Beaucoup de ceux qui conduisent ces engins n’ont pas de permis de conduire, ce qui peut être à la base de certains accidents…
Effectivement le permis de conduire est obligatoire. Nous avons commencé à tisser des partenariats avec des auto-écoles en vue de la formation de nos membres. Du reste, certains d’entre eux ont commencé à suivre les cours. Nous avons même adressé une demande au ministère en charge des Transports pour pouvoir faire un examen commun spécial afin d’éviter les amalgames avec les voitures et les camions. Pour le moment, les conducteurs suivent les cours.

La police municipale n’a cependant pas attendu pour effectuer deux opérations de contrôle de papiers d’immatriculation et de permis de conduire. Comment vous avez accueilli ces deux sorties ?

En tant que responsables, nous avons mal vécu ces contrôles. Le permis de conduire ne s’obtient pas en dix jours ! Alors que c’est ce que la police municipale exigeait lors des contrôles. Nous avons imploré la clémence de la police. Nous reconnaissons effectivement que les motos sans plaques d’immatriculation sont effectivement en infraction. Mais nous sommes une association. Nous n’intervenons pas dans la commercialisation des tricycles. Nous n’avons pas non plus de mot à dire en ce qui concerne la carte grise. C’est au commerçant ou au propriétaire de s’acquitter de cette formalité. Par rapport au permis de conduire, nous sommes en discussions avec les responsables de la police pour qu’ils nous accordent un répit, le temps de suivre la formation et de nous mettre en règle.

Combien de personnes comptez-vous au sein de votre association actuellement ?

Nous comptons environ 400 membres. Mais pour le moment, nous ne sommes implantés que dans la ville de Ouagadougou. Nous sommes toujours en cours de recensement et nous attribuons des numéros à chaque propriétaire d’engin recensé. Nous avons commencé par Ouagadougou car l’activité est nouvelle. Nous nous déporterons par la suite vers d’autres villes.

A combien estimez-vous le nombre de tricycles dans les rues de Ouagadougou ?

Nous ne pouvons pas donner de chiffre exact mais à notre avis, il n y a pas moins de 2 000 tricycles dans la ville de Ouagadougou. Nous pourrons, d’ici la fin du recensement, donner un chiffre exact à la mairie de Ouagadougou et à la police municipale.

GUY YAMÉOGO (STAGIAIRE)

Fasozine

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