En collaboration avec l’ONUSIDA, le SP/CNLS-IST (Secrétariat permanent du Conseil national de lutte contre le sida et les IST) a organisé jeudi 21 octobre 2004 au relax Hôtel un séminaire de formation à l’intention des responsables des medias. Cette formation visait à former ce public cible sur le leadership et les actualités VIH/Sida.
L’apport de la communication est incontournable dans la réussite de la lutte contre le VIH/Sida. En la matière les médias au Burkina ont joué et continuent de jouer un rôle particulier dans cette lutte en donnant l’information aux populations. Cette contribution des médias a permis de vulgariser rapidement l’information sur le VIH sida. Ainsi, selon l’enquête démographique et de santé 2003, 97% des hommes et 96% des femmes ont déjà entendu parler du Sida tandis que 72% des femmes et 86% des hommes peuvent citer au moins un moyen de protection contre cette maladie.
Mais comme l’a eu à le révéler Madame Geneviève S.L.AH-SUE, présidente du groupe thématique VIH/Sida système des Nations unies de l’ONUSIDA, "Les acquis et les avancées en matière d’information ne doivent pas nous faire oublier que l’adoption de nouveaux comportements par rapport au VIH/Sida tardent à se mettre en place". On constate en effet qu’il y a un fossé entre le niveau d’information des populations et leurs comportements. Aussi, malgré la chute du taux de prévalence à 4,2% les données sur notre pays montrent qu’il figure parmi les plus touchés dans la sous-région Ouest africaine. En outre, il reste toujours en situation d’épidémie généralisée.
En tant que puissant moyen de diffusion de l’information, les médias occupent selon le Secrétaire permanent du Conseil national de lutte contre le Sida, le Dr Joseph André Tiendrébéogo une place de choix dans la stratégie destinée à réduire l’impact négatif du Sida dans la vie quotidienne. Plusieurs journalistes et responsables de médias ont pris part à ce séminaire. Cadre idéal d’échange, cette rencontre a permis de sensibiliser davantage les hommes de médias sur le plaidoyer, le leadership et les actualités sur le VIH/Sida en relation avec les Objectifs du millénaire. L’épidémie du Sida constitue en effet, une crise planétaire complexe, qui prend de l’ampleur à travers le monde. Les souffrances qu’elle engendre dans les familles et communautés et la menace qu’elle pose pour le développement humain et économique sont telles que la communauté internationale a inscrit la lutte contre le VIH/Sida parmi les Objectifs du millénaire pour le développement.
Afin d’appuyer les hommes des médias qui fournissent déjà des efforts pour offrir au public chaque jour des informations pertinentes, bien traitées et d’actualité sur le Sida, le SP/CNLS-IST n’a pas hésité à contribuer à la création en mars 2002 du Réseau des journalistes burkinabè de lutte contre le Sida ( RJBLS). Cette contribution s’est renforcée en juillet 2003 avec l’appui à un certain nombre d’organes de presse. Des procédures sont actuellement engagées pour soutenir d’autres organes de presse.
La lutte contre le VIH/Sida constitue un défi pour l’ONUSIDA aujourd’hui. C’est pourquoi la présidente du groupe thématique VIH/Sida du système des Nations unies a lors de son discours d’ouverture exhorté les participants à des débats constructifs. Elle a par ailleurs souhaité que ces derniers analysent le thème de cette rencontre sous le prisme du genre car fera-t-elle relever, "La situation de la femme face au VIH requiert une action exceptionnelle reposant sur l’adhésion de toutes les parties de la nation, et les hommes de médias ont un rôle important à y jouer".
Antoine W. DABILGOU (negro 1er@yhoo.fr)
Sidwaya
