Actualités :: Energies renouvelables : Vivre mieux au village avec le biogaz

Le Programme national de biodigesteurs/Burkina Faso (PNB/BF) a, au cours d’un petit déjeuner de presse, le mardi 13 mars 2012 à Ouagadougou, dressé un bilan à mi-parcours de ses activités et présenté ses grandes lignes pour 2012. La cérémonie a été patronnée par le ministre des Ressources animales, le Dr Jérémy Tinga Ouédraogo.

Le Programme national biodigesteurs/Burkina Faso (PNB/BF) vise à réduire sensiblement les conséquences néfastes sur l’environnement de la prédominance des combustibles ligneux dans la consommation finale des ménages. Pour y arriver, il a choisi de doter les ménages ruraux en biodigesteurs.

Un biodigesteur permet de produire du biogaz à partir de déchets organiques, tels que les excréments d’animaux ou d’humains, à travers un processus naturel de fermentation qui dégrade la matière organique sans oxygène. Six mois après le lancement de ses activités, les premiers responsables du PNB/BF qui se sont rencontrés font le point. Le coordonnateur dudit programme, Xavier Bambara a passé en revue le contexte et les objectifs principaux du projet, les résultats atteints et les défis qui restent à relever. Le Programme national de biodigesteurs, a rappelé M. Bambara, qui couvre la période 2009-2013, bénéficie de l’appui de Africa Biogas Partership Programme.

L’Ethiopie, le Kenya, l’Ouganda, le Sénégal et la Tanzanie ont été aussi retenus. Selon Xavier Bambara, les objectifs poursuivis en 2011 étaient d’une part de renforcer l’infrastructure de Partenaires de mise en œuvre (PMO) et d’autre part d’appuyer la construction de 600 biodigesteurs et le développement d’un environnement favorable à la dissémination de la technologie du biodigesteur. Afin d’atteindre les objectifs, a ajouté Xavier Bambara, un certain nombre d’activités ont été réalisées au nombre desquelles la formation des acteurs et la promotion de la technologie.

Des résultats enregistrés

Pour le coordonnateur du programme, les résultats atteints sont satisfaisants. En effet, à la date du 31 décembre 2011, le projet couvre 9 régions sur les 13 que compte le Burkina Faso. Aussi 609 biodigesteurs ont été construits et mis en service, l’équivalent de 12 080 bouteilles de gaz butane de 12, 5 kg ont été produites.
De l’avis de Xavier Bambara, l’impact sur l’environnement est fort positif en ce sens que c’est plus de 382,54 tonnes de bois économisées soient 65,08 ha de forêts préservées. Les conditions de vie des ruraux se sont améliorées car le biogaz permet la cuisson des repas, l’éclairage des maisons.

En outre, l’effluent qui résulte de la production du biogaz constitue un engrais organique plus riche que le fumier dont l’utilisation pour la fertilisation des champs permet de réduire la consommation d’engrais chimique ; ce qui impacte sur la balance de paiement et sur l’amélioration des rendements agricoles. Selon M. Bambara, le programme a permis d’injecter environ 45 millions de FCA en zones rurales du fait de l’activité des maçons.1221 acteurs dont 347 femmes ont vu leurs capacités renforcées. Cependant, Xavier Bambara a mentionné que des défis restent encore à relever. Selon lui, le PNB/BF vise l’appropriation par le secteur privé et l’artisanat local, des opportunités qu’offre le marché du biogaz à travers la commande des accessoires.

Pour le ministre des Ressources animales, Jérémy Tinga Ouédraogo, parrain de la cérémonie, la construction de 10 000 biodigesteurs d’ici à 2013 voire 2014, la réduction du coût de la technologie, la dissémination et la vulgarisation de la technologie sont réalisables. S’il est vrai que les avantages qu’offre le biogaz sont évidents, l’acceptation et l’adoption de cette nouvelle technologie par les ménages exigent une large campagne d’information et de sensibilisation.

C’est pourquoi le ministre a convenu de rencontrer périodiquement les hommes de médias pour partager les progrès et les défis du programme.
A la suite de la présentation, les journalistes ont souhaité avoir des éclairages sur le coût du biodigesteur, les conditions pour en acquérir, les questions de sécurité et l’adaptation de la technologie à la préparation du dolo et de la production du beurre de karité. « Fort heureusement, depuis l’avènement du programme, aucun accident n’a été enregistré », s’est réjoui Xavier Bambara. Seulement des problèmes de rupture de tuyaux, de fuites de gaz sont à noter. A l’en croire, toutes les dispositions ont été prises pour circonscrire de tels évènements. Il a appelé les différents acteurs au strict respect du cahier des charges. Le coût de l’ouvrage de 6 m3 est passé de 510 000 à 393 225 CFA. Mais les responsables ont promis que ce tarif connaîtra encore une baisse.

Raphaël KAFANDO et Tilado Apollinaire ABGA (Stagiaire)

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