Les hommes du commissaire de police Salvador Nébié du bureau central d’Interpool-Burkina viennent de frapper un grand coup avec l’arrestation de deux faussaires, les sieurs Abdoulaye Ouédraogo (le cerveau) et Boubié Bationo, qui pratiquaient ce qu’on appelle dans le jargon policier l’escroquerie aux visas.
Ils nous ont été présentés hier mardi 19 octobre 2004. Au moment de leur interpellation, ils avaient dans leur véhicule vingt-cinq (25) passeports de candidats à l’émigration clandestine.
Dans sa pratique quotidienne, Interpool-Burkina ne connaît pas de répit dans sa traque des mauvais garçons qui ne jurent que par les malversations pour se faire une place au soleil.
L’une de ses dernières actions en date est la mise à l’ombre des sieurs Abdoulaye Ouédraogo et Boubié Bationo. Ces deux individus faisaient miroiter à leurs clients la possibilité d’obtenir un visa de leur choix pour l’Europe ou les Etats-Unis moyennant la rondelette somme de deux millions cinq cent mille francs (2 500 000) FCFA.
Ils se proposaient alors d’entreprendre toutes les démarches nécessaires pour l’obtention du précieux document. Pour Abdoulaye Ouédraogo qui avait une multitude de cachets et des documents avec des en-têtes, c’était plutôt un jeu d’enfant.
Le mauvais deal est passé par Lassako Gouba
Tout se passait bien jusqu’à ce qu’Interpool-Burkina ait vent de ce trafic de visas. Sa machine mise en marche, elle intercepta un certain Lassako Gouba qui avait jeté son dévolu sur le Canada.
Le candidat à l’émigration avait dû débourser les 2 500 000 FCFA requis pour obtenir un visa de l’ambassade qui n’y avait vu que du feu.
Si le mauvais deal fut celui de Lassako Gouba, il y a vingt-quatre (24) autres personnes qui sont priées d’appeler Interpool-Burkina aux numéros suivants : 50 30 67 83 ou 50 31 89 24, afin de récupérer leurs passeports qui étaient entre les mains des faussaires. Quant à ces derniers, qui se sont rendus coupable des délits d’escroquerie, de faux et usage de faux en écriture publique, ils encourent une peine d’emprisonnement de cinq (5) à dix (10) ans.
En attendant, le commissaire Salvador Nébié et ses hommes clament haut et fort à l’intention de tous les citoyens qui désireraient aller à l’extérieur que la seule façon d’obtenir un visa, c’est de se rendre auprès de l’ambassade du pays en question.
Brice Kaboré
L’Observateur
