Les 9 et 10 février derniers à Ouagadougou, il s’est ouvert un atelier d’amendement et de validation d’un document intitulé « Guide national de prise en charge de la drépanocytose au Burkina Faso ». Cet atelier a regroupé des professionnels de santé venus de plusieurs régions du pays. A l’issue des travaux d’amendement, c’est un document bien toiletté qui est mis à la disposition du monde de la santé du Burkina.
Les professionnels de la santé au Burkina disposent désormais d’un guide appelé « Guide national de prise en charge de la drépanocytose au Burkina Faso ». L’élaboration de ce « Guide » a été l’initiative du ministère de la Santé. Après cette phase d’élaboration, il fallait convoquer des spécialistes de santé des quatre coins du pays en vue d’apporter des amendements pour que, in fine, il en ressort un document clair et opérationnel. C’est chose faite depuis l’atelier de 48 heures tenu au Centre national Paul Zoungrana. Les violons de plusieurs spécialistes du monde sanitaire, présents à cet atelier, se sont accordés.
Il en est ressorti alors un document fini, d’une quarantaine de pages, qui constitue « une référence pour les agents de santé dans les activités de prévention, de diagnostic clinique et biologique, mais aussi dans le traitement de la drépanocytose », comme cela est écrit dans son chapitre premier. Dr Valian Adama, chef du service des maladies non transmissibles a rassuré que l’atelier a beaucoup enrichi ce « Guide » au point qu’il contribuera, tel qu’élaboré, à susciter au sein des populations, un engouement particulier pour le dépistage volontaire, à réduire « la mortalité des syndromes drépanocytaires majeurs, à améliorer la qualité de vie des malades et à réduire l’incidence des syndromes drépanocytaires majeurs. »
Ce qui paraît important aux yeux de Dr Vilian, d’autant plus que les données disponibles estiment que sur 100 000 nouveau-nés au Burkina, 600 sont des porteurs du trait drépanocytaire S. C’est en cela que la maladie est déclarée comme constituant un sérieux problème de santé publique au Burkina. Et selon le document qui vient d’être amendé, ce sont les enfants de moins de cinq ans qui en payent le lourd tribut et la majorité des enfants atteints de la forme la plus sévère meurent avant l’âge de cinq ans le plus souvent d’une infection ou d’une anémie. Ceux qui survivent restent vulnérables aux poussées de la maladie et aux complications.
Boulkindi COULDIATI
Le Pays
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