Actualités :: MARCHE-MEETING A TOUGAN
 : Le domicile de la députée Saran Séré (...)

Le mauvais état du réseau routier du Sourou préoccupe la Coalition 
provinciale contre la vie chère. Pour se faire 
entendre, elle a organisé le 7 février 2012 une marche-meeting pour
 exiger le bitume. Malheureusement, la manifestation a dégénéré avec la 
furie d’une horde de jeunes qui, après avoir « arrosé » la 
mairie de Tougan de pierres, a mis le feu au domicile de la députée Saran
 Séré et au maquis qui jouxte ce domicile. 

La furie a débuté vers 10 heures, presqu’à la fin de la 
manifestation.

De retour du haut- commissariat où une déclaration a été remise au premier responsable de la province, des jeunes ont fait pleuvoir des pierres sur le toit de la mairie de Tougan, avant d’aller mettre le feu au domicile de la députée Saran Séré, situé à un jet de pierre du Centre de lecture publique et d’animation culturelle (CELPAC), lieu du regroupement. Si la maison de la députée a pu être épargnée par le feu grâce à l’intervention de certaines femmes et de sages, les flammes ont ravagé les hangars en paille qui s’y trouvaient. De même, elles se sont propagées et ont consumé le maquis qui jouxte le domicile. Pourtant, le haut-commissaire qui a reçu les manifestants peu avant, leur a demandé d’éviter tout heurt. Selon Dramane Sow, président de la Coalition provinciale contre la vie chère, ce débordement inattendu va à l’encontre des objectifs visés à travers l’organisation de la marche-meeting.

A l’en croire, la manifestation qui se voulait pacifique était à sa fin et consigne avait été donnée aux marcheurs de regagner leurs domiciles. Qu’à cela ne tienne, tout en présentant ses regrets, il affirme que des dispositions seront prises pour identifier les auteurs de ces actes. Les commentaires sur l’incendie du domicile de Saran Séré allaient bon train en début d’après-midi lorsque nous quittions Tougan. Selon certaines indiscrétions, les pyromanes ont été instrumentalisés. Un groupe de femmes que nous avons rencontrées, promettent de châtier les auteurs à la hauteur de leur forfait. Elles disent ne pas comprendre qu’au temps fort de la crise qui a secoué le Burkina avec son corollaire de furie incendiaire, le domicile de la députée n’ait pas été incendié et qu’elle le soit à la suite d’une manifestation de revendication de bitume dont les retombées profiteront à tout le monde.

En attendant, des sages entendent prendre langue avec l’administration pour calmer les esprits. La marche-meeting de Tougan, selon les organisateurs, visait l’exigence du bitume au regard du mauvais état routier de la province. « C’est au regard de plusieurs ?interrogations sans réponse et des souffrances multiples et multiformes dues au mauvais état des routes que la population a décidé de se faire entendre et montrer sa détermination à se battre pour la résolution de cette question. La province du Sourou est traversée par deux routes nationales. En 2005, lors de la campagne présidentielle, le président du Faso nous a promis le bitume. Cette promesse est non tenue. Aussi, nous ne comprenons pas son silence malgré les multiples interpellations de la population sur la question cruciale du désenclavement. De même, nous ne comprenons pas pourquoi le Millenium Challenge Account investi autant de milliards au niveau de la vallée du Sourou, alors que cette vallée est totalement enclavée », s’est indigné Dramane Sow.

Les marcheurs, estimés à 5000 selon les organisateurs, avaient comme slogan commun : « On veut du goudron ! » Sur des pancartes de fortune, on pouvait lire : « Pas de goudron, pas de vote ! » ; « Vendre d’accord, route d’abord ! » ; « La Haute Volta est réveillée et dit non ! » La manifestation a paralysé toute l’activité économique de la ville. Les quelque commerces qui étaient ouverts ont vite baissé leurs grilles avec l’apparition de la fumée. Dans la ville, des pneus ont été brûlés sur les principales routes notamment sur celles de Ouahigouya, Dédougou, Lanfièra et Toma, ainsi que les grandes artères. Certaines voies ont même été barrées, obligeant les véhicules de transport à l’arrêt forcé

Serge COULIBALY ?

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