Produire du matériel didactique pour les écoles primaires, cela est désormais une réalité au Burkina Faso. Dans le cadre du Programme d’appui au secteur de l’éducation de base (PASEB), il a été mis sur place des centres de production dans les ENEP de Bobo-Dioulasso, de Fada N’Gourma, de Loumbila et de l’Ecole supérieure de Koudougou. L’exemple du centre de Loumbila est édifiant.
Dans le but d’insuffler une nouvelle dynamique à l’enseignement de base, le MEBA à travers PASEB, a mis en place des centres de production de matériel didactique. A l’ENEP de Loumbila, c’est un atelier déjà opérationnel que nous avons visité le 4 octobre dernier. Du bureau d’étude où sont conçus les différents matériels et processus de fabrication à la bibliothèque, en passant par les ateliers de métallique et de bois, c’est un équipement complet qui permettra sans doute une production de qualité. Les étudiants dans les ENEP et à l’ENSK pourront donc réaliser des travaux sur bois, sur les métaux usuels et sur le plastique. Il est possible d’y réaliser une gamme variée de matériels didactiques pour illustrer les leçons de lecture, de calcul, de sciences, sur les instruments de mesure de longueur, de masse, de temps...
En plus du matériel fixe dans les ateliers, le PASEB a mis à la disposition des trois cent trente-trois (333) écoles qu’il couvre, des outils à mains. Cela pour permettre les petites productions industrielles.
Un avantage pour l’enseignement de base
L’école burkinabè connaît un manque de matériels didactiques à cause de la cherté des outils. Pour pallier cette "pénurie", le ministre veut amener les enseignants à produire eux-mêmes leurs matériels. Selon M. Grégoire Kwendé, concepteur du projet, cela a un double avantage. Il permet non seulement un changement de mentalité sur le plan pédagogique en ce qu’il permet aux enseignants de pourvoir à leurs propres besoins. Mais aussi, il réduit considérablement le coût parce que le matériel est fabriqué à base de produits locaux.
"Ce matériel est beaucoup plus approprié, plus pertinent parce que les élèves pourront participer à la fabrication" , soutient M. Kwendé. Dans un contexte de professionnalisation de l’enseignement, ce projet mérite une attention des autorités. Il couvre, pour le moment, six provinces sur les quarante cinq (45) que compte le Burkina.
P. Pauline YAMEOGO/KABORE
Sidwaya
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