Dans la nuit du 14 mai 2011, des coups de feu ont été entendus à la garnison de la ville de Pô. Des militaires se sont en effet mutinés et on se demande à la fin ce qui se passe.
Chaque fois qu’on pense que l’affaire est en voie de règlement, même si la crise n’est pas finie, il y a une nouvelle poussée de fièvre kaki. En effet, un mois après la sortie des éléments du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) avec les dégâts et dommages collatéraux qu’on sait, les militaires se sont fait de nouveau entendre. Cette fois, c’était dans la ville- garnison de Pô qui s’était déjà manifestée.
Un couvre-feu diurne avait alors été instauré le temps que les esprits se calment. Le président du Faso, Blaise Compaoré, face à cette vague de manifestions, avait procédé à une valse au niveau du commandement, pris des décisions politiques et des mesures sociales pour faire baisser la tension.
Que signifient alors ces nouveaux coups de feu ? Selon une source proche de la hiérarchie, ce sont des instructeurs militaires, ceux-là même qui forment les commandos, qui se sont mutinés pour revendiquer des primes non payées. Après donc les troufions, c’est l’encadrement qui se rebelle.
Plus que jamais sous la cendre couve le feu et si, malgré les thérapies, la mutinerite persiste, on se demande si on n’est pas dans cette fameuse stratégie de pourrissement de la situation. Décidément, Blaise Compaoré et le Burkina ne sont pas encore sortis de l’auberge.
Damiss
