Le décès de la jeune Madina Bouda a provoqué la colère des scolaires de Ouagadougou, qui se sont fait entendre hier jeudi 7 avril 2011. Plusieurs établissements de la capitale ont été vidés de leurs élèves qui sont sortis réclamer justice et vérité. Pour eux, cette mort, qui survient quelque temps après le décès de Justin Zongo à Koudougou, est inacceptable. « Ça suffit ! », ont-il crié à travers les artères de la ville.
« Militaires assassins ! », « Ce ne sont plus des militaires, ce sont des voleurs et des assassins ! », « Vérité et justice ! », « Ça suffit ! ». Ainsi criaient des scolaires à travers les artères de Ouagadougou hier jeudi 7 avril 2011.
Les élèves de plusieurs établissements sont sortis ainsi manifester après l’annonce du décès de Madina Bouda, cette élève atteinte à la tête par une balle perdue lors de la descente en ville des militaires, et qui a succombé à ses blessures en France où elle avait été évacuée d’urgence. Un groupe d’élèves s’est posté à la place de la Nation pour crier son ras-le-bol au Groupement central des armées (camp Guillaume-Ouédraogo).
Parmi eux, des scolaires des lycées Marien-N’Gouabi, mixte de Gounghin, Bogodogo, Philippe-Zinda-Kaboré… Selon Aziz Kologo, secrétaire général de l’Association des élèves du secondaire de Ouagadougou (AESO) du Zinda, ils entendent ainsi manifester leur mécontentement et faire savoir aux forces de sécurité et de défense qu’elles « ont intérêt à arrêter les tueries d’élèves ».
« Gare à eux ! S’ils touchent encore à un élève, on va sortir et foutre la merde ! », disaient, menaçants, lui et ses camarades, qui « exigent » que les policiers arrêtés dans l’affaire Justin Zongo et les militaires auteurs des tirs dont une balle perdu a eu raison de leur camarade Madina soient jugés avant fin avril. Ils reprenaient en chœur : « La patrie ou la mort, nous vaincrons ! »
Hyacinthe Sanou
L’Observateur Paalga
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