Actualités :: TRAVAILLEURS DU GROUPE FIVE : Un sit-in contre des "mesures (...)

Les travailleurs du Groupe Five se sont retrouvés le lundi 4 avril 2011 à leur lieu de travail situé à Kossodo, pour un sit-in. Ce mouvement de protestation fait suite à des mesures "antisociales" prises par la direction de la société, dont des licenciements.

"Les portes du service sont fermées en attendant l’arrivée des patrons. Et tant que nous ne trouverons pas satisfaction à nos revendications, personne n’entrera dans la cour". C’est ainsi que s’exprimait, en colère, S. Hubert Ouédraogo, représentant le personnel du Groupe Five. Tout est parti de l’annonce faite par la direction générale de la société d’une série de mesures qualifiées d’"antisociales" par les travailleurs. En effet, six des sept agents de sécurité sont concernés par des licenciements.

La société voudrait procéder à leur remplacement par des éléments d’une compagnie de sécurité de la place. M. Ouédraogo par ailleurs chef de service de sécurité, dit ne pas comprendre cette mesure d’autant plus que la direction leur a fait obligation l’achat à crédit d’armes à feu pour plus d’efficacité dans leur mission. Un prêt individuel de trois cent soixante quinze mille (375 000) F CFA déductible sur le salaire mensuel en raison de trente et un mille huit cent trente (31 830) F CFA a été proposé par la direction et rejeté. “Si tous les éléments de sécurité prenaient ces armes à crédit et se retrouvaient d’ici peu licenciés, que deviendraient-ils et que feraient-ils avec ces armes ?" S’est interrogé le responsable de sécurité.

Les ouvriers se disent être victimes d’une exploitation. Selon eux, ils ne bénéficient ni d’allocations familiales (prêts scolaires...) et n’ont pas de repos les jours fériés. Emile Youma, un apprenti-monteur dit être vexé par le traitement préférentiel instauré par la hiérarchie. Pour lui, les heures supplémentaires ne sont payées qu’à certains des travailleurs alors qu’ils abattent tous le même boulot. Les grévistes ont posé le problème d’équipement et ont exigé l’élargissement de la ration alimentaire journalière à tous les employés (les vigiles en sont privés). Ils ont aussi déploré le manque de communication car les revendications sont chaque fois bloquées au secrétariat.

Le souci de donner la vraie information au public et à n’incriminer qui que ce soit nous a amené à nous rendre au siège de la structure sis à la Zone du bois, le mardi 5 avril 2011. Malheureusement, nous étions face à une administration réservée, renfermée. Après avoir expliqué l’objet de notre visite, les responsables de la structure ont catégoriquement refusé de s’exprimer sur le sujet. Sans détour, les responsables ont déclaré que nous ne sommes qu’un journaliste et non un juge. Ensuite, demande nous a été faite de nous retirer afin qu’ils puissent se concerter. Après quoi, on nous a intimé l’ordre de partir parce que le DG était absent et le moment venu, on nous fera appel. Au moment où nous tracions ces lignes, nous n’avons pas reçu d’appel.

Rasmané KONSEIMBO (Stagiaire)

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