Le 28 mars dernier, une mutinerie s’est déclenchée dans le camp du 32e RIC et du Groupement des Blindés de Fada N’Gourma, chef-lieu de la région de l’Est.
Les croquants sont allés libérer leur camarade Yonli Yemboaro (celui que Dieu aime), soldat de 2e classe incarcéré à la Maison d’arrêt et de correction de Fada pour fait de viol d’une mineure. Ils agissaient ainsi en imitation de leurs frères d’armes du camp Sangoulé-Lamizana qui ont délivré cinq des leurs détenus à Ouagadougou, également pour affaire de mœurs.
Cet acte avait, on se le rappelle, suscité l’indignation des Burkinabè, particulièrement des magistrats et auxiliaires de justice. On se demandait si ces bidasses retourneraient un jour au « gnouf » inquiet que l’on était que leur attitude crée un précédent dangereux. Eh bien, les mutins de la cité Yendabri semblent l’avoir compris, qui ont eux-mêmes raccompagné, hier 5 avril, leur trophée de guerre du 28 mars dans sa geôle. Espérons que cet acte de grandeur sera suivi par leurs frères d’armes de Ouagadougou. Cela contribuerait à rétablir la confiance entre l’armée et le peuple.
L’Observateur Paalga
