Actualités :: La coordination des élèves et étudiants du Burkina (CEEB)/Boulkiemdé : La (...)

La coordination des élèves et étudiants du Burkina (CEEB), section du Boulkiemdé, a animé une conférence de presse le mardi 29 mars 2011 à Koudougou. Au menu des échanges, bien entendu, la crise qui oppose les élèves et étudiants au gouvernement sur l’affaire Justin Zongo. La CEEB a dit vouloir, par cette rencontre avec les hommes de médias, éclairer l’opinion publique nationale et internationale sur la gestion de la crise par les autorités.

Avant le début de la conférence, la CEEB/Section du Boulkiemdé a demandé une minute de silence en hommage à leurs camarades disparus. Les élèves et les étudiants, à travers leurs représentants, ont remercié la population de Koudougou et tous ceux qui leur ont apporté une aide pendant la fermeture des cités et restaurants universitaires. Le porte-parole de la coordination, Francis Nikièma, a affirmé que la lutte doit être maintenue pour exiger du gouvernement la justice d’où cette grève de 72h lancée le lundi dernier.

"Dans d’autres localités, les élèves sont allés également en grève. Nous restons persuadés que tous les établissements du pays, qui ont ouvert, suivront le mouvement dans les prochains jours, car cette lutte est une cause nationale", a-t-il précisé. Les élèves et étudiants estiment que s’ils relâchent la pression, le pouvoir de Blaise Compaoré fera comme les nombreux crimes restés jusqu’à nos jours impunis.

Selon eux, les méthodes du gouvernement sont toujours les mêmes dans ces genres de situations : Comité de sage, appels à la réconciliation nationale, à la préservation de la paix sociale, descentes des hautes autorités dans leurs localités pour aider à calmer les mécontents, constitution de milices armés, tentatives d’intimidation et autres. "Au lieu de rendre justice, c’est toujours le dilatoire. Le pouvoir de la IVe république ne veut pas résoudre cette crise. Aucune autorité qui a un pouvoir de décision n’est venue discuter avec nous.

Toutes les rencontres étaient des réunions d’information", a confié Francis Nikièma. Pour lui, l’Etat de pourrissement du pouvoir de Blaise Compaoré est généralisé, en témoignent les mouvements des militaires ces derniers jours. "Une situation qui a grippé l’appareil judiciaire et qui démontre encore que la justice n’est pas indépendante.

Toutes les couches de la société ont manifesté leur mécontentement. Même les détenus de la maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou ont revendiqué de meilleures conditions de détention", a fait remarquer Francis Nikièma. Il prévient que le régime a intérêt à résoudre les problèmes pour préserver la paix sociale.

Les étudiants ont dit qu’ils sont prêts à faire des sacrifices pour sauver l’année scolaire et académique mais qu’auparavant, il faut que le gouvernement rende justice à leurs camarades. La coordination a appelé toute la jeunesse à consentir des efforts pour que Justin et tous les autres tués obtiennent justice, car, selon sa conviction, "ce qui leur est arrivé peut arriver à n’importe qui de nous un jour".

Bien que les cités et les amphis aient été rouverts, les principaux occupants que sont les étudiants ont répondu aux abonnés absents, comme leurs frangins des lycées et collèges, du fait de la grève de 72h décrétée depuis lundi. Hier mercredi, nous avions fait un tour dans quelques-unes des cités universitaires sans rencontrer grand monde. Les quelques étudiants qui sont venus, dans l’espoir que les cours reprendront, s’apprêtaient à rebrousser chemin.

Surtout que les restaurants universitaires n’ont pas ouvert leurs portes. Ceux que nous avions interrogés n’ont pas pu nous dire quand est-ce qu’ils reviendront, surtout qu’il se susurre que la grève qui prenait en principe fin hier mercredi, risquait d’être reconduite.

Si cela se vérifiait et si on n’y prend garde, on risque de se retrouver avec une année scolaire et académique en lambeaux. Des craintes justifiées car le mercredi 30 mars 2011, lors d’une assemblée générale, les étudiants et les élèves, à travers leurs associations, ont décidé de reconduire leur grève pour 72 nouvelles heures. En outre, ils ont programmé un grand meeting le lundi 04 avril prochain.

Cyrille Zoma

L’Observateur Paalga

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