Actualités :: SUSPENSION DES ACTIVITES JURIDICTIONNELLES : Le Palais de justice (...)

Les magistrats et auxiliaires de justice du Tribunal de grande instance (TGI) de Ouagadougou observent un arrêt de travail jusqu’à nouvel ordre. Ils exigent, entre autres, la réintégration immédiate et sans condition des militaires condamnés le 22 mars 2011 sur décision de justice, à la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou, et la réhabilitation des locaux saccagés des juridictions. Pour en savoir davantage sur cet arrêt de travail et les désagréments qu’il cause aux usagers, nous nous sommes rendus au palais de justice le 28 mars 2011.

Les usagers du palais de justice de Ouagadougou, notamment les demandeurs de casiers judiciaires et de certificats de nationalité, n’ont pas pu entrer en possession de leurs documents le 28 mars 2011. La raison, les magistrats et auxiliaires de justice ont déserté leurs bureaux et ce, jusqu’à nouvel ordre, en signe de protestation contre la libération des cinq militaires condamnés par une décision de justice. A notre arrivée au palais de justice, le 28 mars 2011, aux environs de 9 heures 30 minutes, des demandeurs de casiers judiciaires et certificats de nationalité attendaient les réceptionnistes des demandes devant leur bâtiment. D’autres usagers du palais attendaient également d’être reçus par des magistrats ou greffiers. Mais aucun des usagers n’a été satisfait.

Des usagers mécontents

C’est avec amertume que les uns et les autres ont rebroussé chemin non sans exprimer leur déception. « On en a marre. On a besoin des documents urgemment et on nous dit que c’est fermé jusqu’à nouvel ordre. Qu’on ait pitié des pauvres populations que nous sommes qui n’avons rien à voir dans cette situation », s’est emporté Ahmed Kaboré, un demandeur de casier judiciaire. Pour lui, il faut que l’administration judiciaire puisse satisfaire ses usagers car ils ont besoin de documents pour résoudre des problèmes. Certains demandeurs de casiers judiciaires ont affirmé avoir fait plusieurs jours sans pouvoir entrer en possession de leurs documents. Pour l’étudiant Gérard Zerbo, l’arrêt du travail au niveau du palais de justice est une situation déplorable qui touche beaucoup de personnes. Prenant le cas des étudiants, il a déclaré que certains seront pénalisés car ils ne peuvent pas se faire établir des casiers judiciaires pour constituer leurs dossiers afin de postuler au prêt FONER.

« Nous espérons qu’à tête reposée, les autorités pourront trouver rapidement une solution à cette affaire », a-t-il souhaité. A son avis, même si on arrive à rouvrir l’université, si le palais de justice reste fermé, les étudiants ne pourront pas jouir de tous leurs avantages. Outre les demandeurs de casiers judiciaires qui déplorent la suspension des activités juridictionnelles, il y a aussi les justiciables qui la trouvent difficile à supporter. Pour le vieux Seydou Ouédraogo dont le fils est incarcéré à la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou, cette situation cause beaucoup de désagréments aux usagers du palais. « On nous a dit de venir aujourd’hui au palais mais il n’y a personne pour nous recevoir. On nous a dit que les magistrats ne travaillent pas », a déclaré le vieux Ouédraogo. N’ayant pas été informé auparavant de la situation, il s’est vu obligé de retourner à Koubri d’où il est venu sans voir un début de solution au problème de son fils.

En tout cas, ils étaient nombreux à se rendre au palais de justice le 28 mars 2011 sans pouvoir obtenir le moindre service. Pour le procureur du Faso près le TGI de Ouagadougou, Placide Nikiéma que nous avons rencontré, de nombreux magistrats et greffiers observent l’arrêt du travail. Il a reconnu qu’il est difficile pour les usagers d’obtenir certains documents car le service de la justice est une chaîne dont l’absence d’un des maillons peut empêcher le bon fonctionnement du service. A titre d’exemple, le service des audiences, a-t-il cité, ne peut pas être tenu.

Pour tout dire, le palais de justice est dans une situation de paralysie, a reconnu le procureur. Selon ses dires, les dégâts causés au palais de justice sont en train d’être réparés. Mais le procureur n’a pas pu nous dire quand le personnel reprendra le travail.

Dabadi ZOUMBARA

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