Le Syndicat national des enseignants du secondaire et du supérieur (SNESS) et le Syndicat national des travailleurs de l’éducation et de la recherche (SYNTER) entendent organiser les 15 et 16 mars prochains, une marche sur l’étendue du territoire national pour exiger la satisfaction des revendications minimales contenues dans leur plateforme et dénoncer la situation qui prévaut actuellement sur le territoire. En prélude à cette manifestation, les secrétaires généraux des deux organisations ont rencontré la presse le 9 mars 2011 à la Bourse du travail de Ouagadougou pour en parler.
Le Syndicat national des enseignants du secondaire et du supérieur (SNESS) et le Syndicat national des travailleurs de l’éducation et de la recherche (SYNTER) étaient face à la presse le 9 mars 2011 à Ouagadougou. Objectif : échanger avec les hommes et femmes de médias sur l’arrêt de travail qu’ils entendent marquer les 15 et 16 mars prochains. Un arrêt de travail qu’ils disent d’avertissement et qui sera ponctué de manifestations telles que des marches, des meetings et un sit-in sur toute l’étendue du territoire national. A travers cet arrêt de travail, les deux syndicats exigent la satisfaction des revendications minimales contenues dans leur plateforme et dénoncent la situation qui prévaut actuellement sur le territoire suite aux tristes événements survenus à Koudougou.
La plateforme revendicative a été adoptée à l’issue des négociations entre le gouvernement et les syndicats et porte sur quatre points, à savoir les questions indemnitaires, le respect de l’arrêté portant limitation des effectifs dans les classes, l’apurement des retards d’avancements avec incidence financière immédiate pour tous les travailleurs de l’éducation et de la recherche et le reclassement des conseillers pédagogiques de l’enseignement secondaire. A travers cette lutte, ils veulent aussi dénoncer un mépris du gouvernement à l’égard de l’institution éducative et de ses acteurs.
Pour ce qui est des événements de Koudougou, le SNESS et le SYNTER ont estimé, au cours de cette conférence de presse, que ces assassinats par balles ou par tortures font suite à une longue série de violations des espaces scolaires et universitaires sous le gouvernement de la IVe République. Ils ont en outre exprimé leurs condoléances à la famille de Justin Zongo et aux autres familles endeuillées et souhaité prompt rétablissement à tous les blessés. Ils ont par ailleurs exigé que la lumière soit faite sur les tueries et que les auteurs de ces crimes soient poursuivis et punis à la hauteur de leurs forfaits.
Ils ont également interpellé les autorités du pays au respect des franchises scolaires et universitaires et demandé aux travailleurs de l’éducation de rester mobilisés pour faire respecter ces franchises. Quant à l’appel des élèves au calme et à la retenue, les représentants des deux syndicats ont estimé qu’il est difficile de leur parler tant que les solutions ne sont pas avancées de façon convaincante. Ils ont déclaré avoir exprimé dans leurs différentes prises de position, leur solidarité avec les actions des élèves. Selon eux, dans pareille situation, c’est le gouvernement qui doit travailler en sachant qu’il y a des mesures à prendre pour que la situation revienne au calme.
Aussi, de leur avis, c’est prêcher dans le désert que de demander quelque chose aux élèves sans qu’il n’y ait véritablement des mesures attendues et cela peut même être mal compris par ces derniers dans la situation actuelle. Pour le SG du SYNTER, la suite à donner aux activités dépendra de l’évolution de la situation au niveau de leurs bases qui ont déjà fait des propositions.
Christine SAWADOGO
Le Pays
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