Actualités :: Propositions gouvernementales : Les syndicats prennent acte mais ne (...)

Débuté un mois auparavant, les négociations annuelles gouvernement-syndicats de l’année écoulée ont officiellement pris fin le lundi 7 février 2011 dans la salle du « Dialogue social » du ministère du Travail et de la Sécurité sociale. Les réponses apportées par les représentants de l’Etat aux préoccupations des travailleurs ont globalement été jugées insatisfaisantes par les organisations syndicales.

Après moult tractations avec les premiers responsables des centrales syndicales et syndicats autonomes, le gouvernement a fini par transmettre ses réponses aux organisations syndicales, par rapport aux inquiétudes des travailleurs burkinabè. Celles-ci portent principalement sur la plate-forme revendicative du 1er mai 2010 et des préoccupations majeures contenues dans la lettre du 2 novembre 2010. Pour l’essentiel, la partie gouvernementale s’engage à :

impliquer les organisations syndicales dans le suivi de l’évolution des prix des produits de grande consommation, en les invitant à désigner un représentant au sein du comité de suivi mis en place à cet effet ; rendre disponible les résultats d’une étude actuarielle en fin septembre 2011, en vue d’une prise de décision sur l’uniformisation du taux d’annuité à 2% pour tous les retraités de la CNSS ; octroyer une prime exceptionnelle versée en une fois à chaque retraité décoré, dont le niveau serait équivalent à 15% du montant de la tranche trimestrielle de la pension servie au bénéficiaire ; communiquer au comité de suivi de la rencontre gouvernement-syndicats en octobre 2011, les propositions du gouvernement issues des travaux du comité technique chargé de la relecture de la grille indemnitaire des agents publics ; vider les dossiers sociaux en 2011.

A cet effet, il :

communiquera aux partenaires sociaux en octobre 2011, un plan d’apurement avec un échéancier pour des solutions au cas par cas des dossiers sociaux des travailleurs relevant des entreprises de droit public ; portera main forte pour l’exécution des décisions de justice rendues en faveur des travailleurs, en donnant des instructions à tous les procureurs généraux, procureurs du Faso, officiers de police judiciaire ; prendra des dispositions pour les cas avérés d’atteintes à la liberté syndicale, et à donner instructions aux services techniques pour une stricte application des dispositions légales et réglementaires en matière de liberté syndicale ; proposera d’ici fin juin 2011, un dispositif pour la mise en œuvre effective du check-off.

S’agissant des autres points, le gouvernement marque sa disponibilité à poursuivre les réflexions et les efforts en concertation avec les organisations syndicales, en vue d’y trouver des réponses appropriées. Les organisations syndicales, tout en exprimant leur insatisfaction, ont pris acte des engagements du gouvernement, avec lequel elles ont convenu de revoir le format de la rencontre et de travailler à lui donner plus de crédibilité.
Le fil du dialogue n’est pas rompu

Pour le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Amadou Adrien Koné, on a avancé sur beaucoup de points, bien que sur certains il faille continuer à travailler. Les partenaires sociaux estiment qu’il y a effectivement encore du chemin à faire et le gouvernement, selon le ministre, malgré le prix des hydrocarbures qui ne fait que monter au quotidien, la situation sociopolitique de la sous-région qui constitue une exigence dont il faut tenir compte…, s’engage à continuer le travail entamé, à discuter pour trouver les solutions idoines. Le chef du département en charge du Travail s’est félicité du bon esprit qui a prévalu lors des discussions, preuve que les uns et les autres travaillent à rechercher les bases d’une économie forte, un avenir meilleur pour le Burkina Faso.

Quant à N. Paul Kaboré, secrétaire général de l’Organisation nationale des syndicats libres (ONSL), par ailleurs président du mois des centrales syndicales, le gouvernement est attendu sur le terrain de l’application des engagements pris sur les dossiers sociaux.

Dans la plate-forme revendicative, il est question de la vie chère, de la liberté syndicale, de la taxe de développement communale (TDC), des impôts… Le gouvernement sur ces préoccupations, de l’avis du syndicaliste, a purement et simplement louvoyé. Compte rendu fidèle sera de toutes les façons fait aux travailleurs qui décideront de la suite des événements.

D. Evariste Ouédraogo

L’Observateur Paalga

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