L’Association des femmes divorcées et des femmes et enfants en difficulté (AFEDI), en partenariat avec l’Association enfants en difficulté et Sida (AEDSI) et l’Association pour l’épanouissement de la jeune fille-mère (APEJFM) ont présenté le bilan de leurs activités de lutte contre le VIH/Sida et les IST, le vendredi 17 décembre 2010 au siège de l’AFEDI à Ouagadougou.
Face à la féminisation du Sida, l’AFEDI, en partenariat avec deux associations féminines, l’AEDSI et l’APEJFM, ont axé leur programme d’activité 2010 sur la lutte contre le VIH/Sida. C’est au siège de l’AFEDI qu’elles se sont réunies pour donner le bilan de leurs activités le vendredi 17 décembre 2010 à Ouagadougou. Ayant pour devise "Aider-conseiller-servir", l’AFEDI mène, depuis deux ans, une alphabétisation des femmes et des filles à travers l’approche REFLECT. Au cours de cette étude en langue nationale mooré, elles ont pu identifier comme véritable problème de société, la maladie du VIH/Sida.
Ainsi, suite au souhait des femmes d’avoir de plus amples connaissances sur ce mal du siècle, l’AFEDI a élaboré un plan d’action de lutte contre le VIH/Sida intitulé "Projet de sensibilisation et de promotion du condom féminin dans les marchés hebdomadaires et dans les centres d’alphabétisation" qui a été financé par le secrétariat permanent du Conseil national de lutte contre le Sida et les IST (SP/CNLS). Dans ce plan, les activités se sont basées sur quatre axes stratégiques, à savoir, le renforcement des mesures de prévention de la transmission du VIH/Sida et des IST, la prise en charge psychosociale et sociale, le renforcement du partenariat, la coordination et la mobilisation des ressources et le suivi-évaluation des activités.
Dans l’objectif d’adopter un changement de comportement et de réduire les risques de transmission du virus du Sida, l’AFEDI à travers la voix de sa coordonatrice, Suzanne Ilboudo, n’entend pas s’arrêter en si bon chemin tant que les femmes et filles ne sont pas épanouies. Cependant, les difficultés ne manquent pas car, il est ressorti que les condoms féminins ne sont pas très vulgarisés et sont donc méconnus du public, d’où l’interpellation du SP/CNLS à adopter une politique de vulgarisation et une baisse de leur prix. La période d’acquisition des fonds a été identifié comme une entrave à la réalisation des activités en saison pluvieuse.
Par ailleurs, avec un montant total de 651 125 F CFA, l’Association pour l’épanouissement de la jeune fille-mère (APEJFM) a pu réaliser des activités sur la sensibilisation et la promotion du port du préservatif féminin dans les centres d’alphabétisation et dans les marchés hebdomadaires du Boulkiemdé et du Kadiogo. Présenté en trois volets, le projet s’est axé sur plusieurs activités à savoir les causeries, les projections cinématographiques, la confection d’un mannequin féminin et la prise en charge des fournitures scolaires. A entendre la représentante de l’APEJM, Elise Somé, le problème majeur a été la saison pluvieuse. Pour minimiser les problèmes rencontrés, elle compte toujours sur le soutien du SP/CNLS car "il y a encore des efforts à faire au niveau des sensibilisations dans les villages".
Assita BARO (Stagiaire)
Sidwaya
