Il est dit à quelque part qu’on ne peut pas faire des omelettes sans casser des œufs. Mais quand on casse tous les œufs en même temps qu’on tue les poules, on risque de ne plus faire d’omelettes. L’ONEA, dans le cadre de l’assainissement et l’évacuation des eaux usées domestiques, est en train de faire des canalisations dans la ville de Bobo-Dioulasso. Mais là où il y a problème, c’est que l’ONEA a rendu les rues impraticables dans le centre-ville. Le colmatage qui est en train d’être fait actuellement ne donnera plus jamais à ces rues leur qualité précédente.
Pire que cela, savez-vous ce qui est arrivé le mardi en début d’après-midi sur la rue Sadiki Sanou, nouvellement reprise ? Ce jour, des agents de l’ONEA sont partis sur la nouvelle rue, construite il n’y a même pas deux bonnes semaines, pour y creuser des canalisations. C’est bien médusées que les populations assistaient à ce spectacle. Heureusement, et par hasard, le maire de la commune passait par là.
A peine s’il n’avait les larmes aux yeux. Aussi, a-t-il demandé aux creuseurs de l’ONEA, de « faire pardon ».
Attitude incompréhensible, car l’ONEA a eu tout le temps de faire ses canalisations avant le bitumage de ces routes qui a même été retardé. Pourquoi attendre deux semaines après pour venir y faire des canalisations ? Il faut savoir travailler. Le développement ne doit pas tuer le développement.
L’Express du Faso
