Dans la lettre ci-dessus, l’auteur dénonce la mauvaise circulation à Ouagadougou. Il en appelle à la prompte réaction du maire pour que des panneaux de signalisation soient fixés partout où besoin est.
Monsieur le maire,
Voilà plus de 18 mois que les usagers de la Route nationale 2 Ouaga-Ouahigouya en général, et les riverains du nouveau et grand rond-point aménagé à hauteur de la Salle de cinéma de Tampouy en particulier, sont soumis chaque jour à de hauts risques d’accident mortel en raison d’une signalisation routière défectueuse aux abords dudit rond-point.
Monsieur le maire,
Les automobilistes du Burkina sont restés (et ils le demeurent, du reste) les « broussards » de la sous-région parce qu’ils ne savent pas comment circuler dans un sens giratoire. Beaucoup d’entre eux créent des accidents de circulation dès qu’ils passent la frontière avec les pays voisins. Et lorsqu’ils s’en remettent, on les entend couramment dire que « dans les ronds-points de tel pays voisin, la priorité est à gauche… ». A Ouaga, ce sont donc les feux tricolores qui nous sauvent dans les sens giratoires. Il faut saluer le fait que seuls les derniers aménagements d’échangeurs ont été accompagnés d’une signalisation routière règlementaire dans les sens giratoires, même si on continue de voir des automobilistes, censés avoir un permis de conduire, bloquer la circulation à ces endroits.
Au rond-point de Tampouy, malheureusement, on attend depuis près de deux ans maintenant que cette signalisation soit posée, pour que les uns arrêtent de penser qu’ils ont une priorité absolue sur les autres dès lors qu’ils sont sur la RN2. Curieusement, l’entreprise COGEB qui a réalisé les travaux a posé les panneaux règlementaires aux abords du second rond-point aménagé à la fin de la Rue 21- 01, perpendiculaire à la RN2 au côté nord de celle-ci. Pourquoi donc la signalisation n’a pas été posée au rond-point principal et le plus sensible ? Est-ce la faute de l’entreprise ou celle du maître d’œuvre (c’est-à-dire les services techniques municipaux qui ont assuré le contrôle des travaux) ? Pourquoi le maître d’ouvrage que vous êtes ne dit rien jusqu’à ce jour ? Arrêtez de mettre la vie des autres en danger.
Monsieur le maire,
Pendant que nous y sommes, et en espérant votre prompte réaction, je me permets d’attirer aussi votre attention sur d’autres incongruités du même genre relevées dans deux autres sens giratoires de la ville : celui de l’Ecole nationale de police (ENP) et celui des 1200 logements à hauteur de la Pharmacie Dounia. Dans le premier, et depuis qu’il existe, les usagers de l’avenue à double voie venant de Larlé en direction de Gounghin sont contraints de s’arrêter en plein rond-point pour que d’autres qui viennent du Stade du 4-Aout accèdent et passent avant qu’ils ne puissent continuer. Dans le second, ce sont tous les usagers de l’avenue Babangida qui veulent aller vers le SIAO qui sont obligés de s’arrêter en plein sens giratoire pour que de lointains usagers en provenance du secteur 14 passent avant.
Tout ceci au nom de la leçon que vous avez fini par inculquer dans le crâne que « la priorité est à droite », même dans les sens giratoires. Le drame est que même ceux qui sont sortis des auto-écoles y croient dur comme fer et pensent qu’ils sont en droit d’insulter ceux qui respectent le Code de la route. A moins que le Code de la route au Burkina ne soit autre que celui utilisé dans les autres pays ! Arrêtez donc de faire de nous les broussards de la sous-région et éduquez vos citoyens au Code de la route : ça ne coûte que des panneaux de signalisation, en tout cas, beaucoup moins cher qu’un meeting électoral à l’américaine !
Fidèle G. HIEN Habitant du secteur 20
Le Pays
