Dans le cadre des préparatifs de la 5e édition des journées nationales de refus de la corruption qui auront lieu du 2 au 10 décembre, le REN-LAC (Réseau national de lutte anti-corruption) s’active en mettant les petits plats dans les grands. Le thème retenu cette année est : "La corruption, un obstacle au développement du Burkina Faso". Le comité d’organisation, déjà à pied d’oeuvre, a procédé à la tenue d’une conférence de presse, à cet effet, à Ouagadougou le vendredi 26 novembre 2010.
La corruption est une grangrène qui constitue une entrave au développement. C’est justement ce qui justifie le choix du thème des Journées nationales de refus de la corruption (JNRC) 2010 par le REN-LAC, "la corruption, un obstacle au développement du Burkina Faso". Ce thème est en phase avec celui choisi au niveau mondial :"Ne laissons pas la corruption tuer le développement".
Cette 5e édition des JNRC prévue pour se tenir du 2 au 11 décembre 2010, constituera pour le REN-LAC, une opportunité pour se pencher sur l’incidence de la corruption sur l’atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD que 189 pays membres de l’ONU ont adoptés en septembre 2000. La célébration de ces journées sera essentiellement focalisée sur des activités de sensibilisation à l’endroit de toutes les couches socioprofessionnelles sur le problème de ce fléau, ses retombées négatives sur les conditions de vie des hommes, des populations de façon générale et sur des solutions à mettre en oeuvre pour y remédier. Le clou de ces JNRC demeure l’acte d’interpellation du gouvernement par la remise d’un mémorandum sur "les cas de corruption avérés et restés impunis au Burkina Faso".
Le Dr Claude Wetta, président du comité d’organisation, pour sa part, estime que la lutte contre la corruption est une course de fond qui consiste d’abord à comprendre la question de la corruption, à faire des publications d’ouvrages, des sensibilisations. En somme, elle passe par une diffusion large de l’information. Pour lui, en dépit du climat juridique peu favorable, le REN-LAC ne va pas s’arrêter en si bon chemin. Mieux, cette structure de lutte contre le fléau de la corruption envisage un plaidoyer pour l’adoption d’une loi spécifique afin que les cas de dénonciation impunis ne demeurent plus lettres morte. Il a exprimé sa conviction que la voie de l’emergence passe par une bonne gestion de nos ressources, c’est-à-dire une gestion exempte de toutes formes de corruption.
Roland KI (Stagiaire)
Le Pays
