Bobo-Dioulasso, ville carrefour et cosmopolite, a plusieurs fois connu des cas de viol. Malgré les efforts pour venir à bout du phénomène, il perdure. Nous en voulons pour preuves ces deux cas récents. Mademoiselle Ouattara est une fille de 19 ans. Elle est employée par un fonctionnaire de l’Office national de l’eau et de l’assainissement (ONEA). Divorcé de son épouse, le patron de la demoiselle à de grands enfants et deux autres de 3 et 5 enfants. Si les grands dorment ailleurs, les petits enfants continuent de partager le même toit que leur papa. A 19 ans, mademoiselle Ouattara s’occupe et de son patron et de ses deux enfants.
Elle y est arrivée par le biais de l’association Servir, qui forme les filles domestiques, les place dans de familles d’accueil et défendent leurs intérêts. Le 19 octobre 2010, le patron de la petite Ouattara a abusé d’elle en la violant. Les faits.
Le matin de ladite date, le patron trouve sa bonne dans sa chambre. Lui demande de chauffer de l’eau pour qu’il puisse se laver. La petite s’exécute. Après son bain, monsieur demande à la bonne de le trouver dans sa chambre. Elle révise en précisant qu’elle n’y ait jamais mis pied à sa présence. Au patron de lui répondre en ces termes « Si tu ne viens pas, je vais te rejoindre dans ta chambre ». Et la fille de répliquer, « si tu viens ici, je vais crier et les enfants vont se réveiller ». « Je m’en fou !
Si tu les réveilles se serait la honte de nous deux ». Ces propos du patron n’ont fait que la bonne à renoncer à son projet de crier. Monsieur l’a ainsi forcée et faire l’amour avec elle. Il ne s’est pas protégé bien sur ! Avec son slip déchiré, la petite est allée se confié à un membre de l’association servir en la personne de Barnabé DAO. Pour le test du sida, il faut au moins trois mois pour pouvoir le faire. Quant à celui de la grossesse, il est négatif. Interrogé par des autorités compétentes en la matière, monsieur a reconnu les faits, mais en ajoutant que la bonne a été consentante. Il a même précisé que la bonne et lui avons un jour visionné une cassette pornographique dans sa chambre. Vrai ou faux ? Bien malin qui saura répondre à cette question. Ce qui est certain, c’est que la bonne est elle allée se plaindre auprès de l’association Servir. Mieux, son slip a été déchiré pendant l’acte ?
L’autre cas malheureux
Si la petite Ouattara n’a pas perdu sa vie, cette jeune femme de 25 ans environ a malheureusement été découverte morte au secteur 22 de Bobo-Dioulasso. Le 30 octobre 2010 aux environ de 19heures, alors qu’un individu voulait déféquer sous un manguier non loin de son lieu de travail, il fut alerté par de grosses mouches qui « dansaient » sur le corps sans vie de la femme. Il en parle à son patron qui a son tour informe la gendarmerie. Quand les forces de sécurité ont fait enlever le corps (nous y étions un week-end), le cadavre avait le coup attaché par un filet de toilette qui l’a certainement étranglée. Par qui ? C’est une question qui reste sans réponse. Elle tenait également un caillou dans sa main. Voulait-elle se défendre ?
Une autre question sans réponse. Les examens faits après par des agents compétents, ont prouvé qu’elle avait été violée. Par qui ? Seule la victime pouvait peut être répondre à cette question. Ces deux cas dont l’un s’est soldé par mort d’Homme, nous interpellent tous une fois de plus, à collaborer avec les forces de sécurités qui veillent sur notre sécurité et nos biens. Souhaitons que les auteurs de ces deux cas qui sont aux mains de la gendarmerie puissent être sanctionnés comme il se doit. Paix à l’âme de la pauvre dame qui est morte et dont les conditions ne sont pas encore connues.
Souro DAO
L’Express du Faso
